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Fiche technique :

Réalisation :Réalisation : Robert Guédiguian - Scénario : Robert Guédiguian, Jean-Louis Milesi.

Avec :
Ariane Ascaride (Muriel) - Jean-Pierre Darroussin (François) - Gérard Meylan (René) Yann Tregouët, Pascale Roberts

Lady Jane

France, 2008, 102min.

Réalisation : Robert Guédiguian

Biographie :

Robert Guédiguian a d'abord réalisé de nombreux films mettant en scène les plus pauvres et les plus faibles dans des récits insérés dans la région de Marseille. Depuis 2004 ("Mon père est ingénieur") les sujets traités ont évolué. Après "Le promeneur du Champ de Mars" en 2005, sur Fr. Mitterand , puis "Voyage en Arménie" en 2006, le réalisateur retourne à Marseille avec "Lady Jane" et nous livre un film policier certes, mais aussi psychologique.

Résumé :

Le fils de Muriel est enlevé et les ravisseurs demandent une rançon. Muriel reprend contact avec ses anciens amis, François et René, pour qu'ils l'aident à réunir la somme réclamée et à retrouver les responsables de l'enlèvement. Lors de cette traque réapparaissent des pans de leur passé commun, lorsqu'ils jouaient aux "Robin des Bois" en toute illégalité ....

Analyse :

La première partie du film fonctionne comme un exercice de style. R. Guédiguian nous fait plonger dans un récit très noir (et très réussi sur le plan des images), de kidnapping, de rançon, d'assassinat, de malfrats, trafics divers etc. A l'exception de Muriel dont le magasin de luxe "Lady Jane", marche bien et "honnêtement", les deux autres se livrent à des activités peu claires mais avec des retombées économiques assez différentes. Ce qui explique sans doute l'aisance avec laquelle ils se transforment en enquêteurs peu scrupuleux....
Mais on comprend vite que ce récit policier n'est qu'un prétexte. D'une part à faire se retrouver ces trois anciens amis qui ne se sont pas revus depuis 15 ans et qu'un passé "engagé" liait. D'autre part à faire ressurgir des bribes de ce passé qui serviront au spectateur à comprendre ce qui les a réunis puis séparés. Et c'est dans cette deuxième partie que l'on se prend au jeu des suppositions, que l'on s'attache aux personnages dont on veut comprendre le secret. Leurs retrouvailles leur sont l'occasion de s'interroger sur le temps qui passe, leur vieillissement, l'authenticité de leurs engagements antérieurs, leurs amours, le motif de leur rupture. De victime apparente, Muriel devient celle qui mène le jeu. Et l'on découvre comment l'engrenage de la vengeance plonge les protagonistes dans un trou sans fond. Une courte séquence documentaire sur Israël et Palestine, apparaissant sur l'écran de télévision de leur ami Henri, souligne le propos de l'auteur : "il faut faire un effort pour ne pas vouloir se venger". Des seconds rôles attachants (la compagne de François, le ravisseur) introduisent des ouvertures dans le trio Ascaride - Darroussin - Meylan, et jouent des variations sur le thème de l'attachement, de la vengeance ou du pardon.
Un personnage secondaire, le téléphone portable, devient à la fin comme le substitut de l'adolescent kidnappé : son visage apparaît sur l'écran et Muriel conserve la carte à puce comme son âme.

Maguy Chailley

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