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Réalisation : Documentaire écrit et réalisé par Simone Bitton
Présenté à Cannes au cours de la Quinzaine des Réalisateurs.
Simone Bitton revendique une double identité : juive et arabe. Né au Maroc dans une famille juive traditionnelle, elle émigre en Israël à 11 ans. A 18 ans elle vit la guerre du Kippour comme infirmière dans un hôpital et devient résolument pacifiste. Elle se fixe à Paris à l'âge adulte pour y découvrir le cinéma. Elle a déjà réalisé d'autres films où elle s'engage de façon militante : "Palestine, Histoire d'une terre" (1992) et "L'attentat" (1998), autopsie d'un attentat suicide à Jérusalem.
Résumé :
La réalisatrice nous propose de suivre le tracé du mur que construisent les Israéliens pour assurer leur sécurité et se protéger des attentats palestiniens. Elle interviewe sur son chemin tous ceux qui voisinent avec ce mur, déjà construit ou en cours de construction, et qui vont voir leur vie transformée ...
Analyse :
Ce documentaire sur le mur, qui n'est ni le premier ni sans doute le dernier sur le sujet, est extrêmement clair. Il a le mérite de donner la parole à des habitants de la région dont le discours est sans ambiguïté. Une partie de la teneur de ces entretiens est donnée en voix-off ce qui permet de fournir en même temps des "témoignages" par l'image, en général bien corrélés au discours tenu. Parmi ces témoins, un seul (un haut gradé de l'armée israélienne) tient des propos favorables à l'érection de ce mur. Tous les autres, palestiniens comme israéliens, en sont les détracteurs. C'est peut-être une des faiblesses de ce film : l'absence de témoignages de colons israéliens favorables à cette "barrière de sécurité". Mais le propos de la réalisatrice n'est-il pas justement de dénoncer et de montrer le gigantesque gâchis qui se réalise ainsi sous nos yeux ?Même si le spectateur ne découvre pas le sujet du conflit israélo-palestinien avec ce documentaire, il aurait été utile de fournir quelques cartes, servant de repères là où les paysages (et les noms des lieux) ne suffisent pas à les situer les uns par rapport aux autres. Sans prétendre à l'exhaustivité on aurait aimé aussi en savoir plus sur la position des chrétiens de Palestine. Certes l'on sait que la plupart sont arabes; mais leur position, en tant que chrétiens, est peut-être spécifique. Et leur présence est bien attestée dans le film, qui nous fait entendre à plusieurs reprises des sons de cloches qui ne peuvent venir que d'églises ou de monastères. Ces quelques réserves n'entament pas l'extrême intérêt de ce documentaire.
Maguy Chailley
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