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Réalisation :Réalisation : Ari Folman ; Scénario et dialogues : Ari Folman ; Photo : David Polonski ; Musique : Max Richter ; Animation : Yoni Goodman ; Production : Bridgit Folman Film Gang - Les films d'ici - Arte - Razor Film - ITVS International
Ari Folman est israelien. Il est né à Haïfa en 1962. Il a déjà réalisé un documentaire "Comfortably" et deux films de fiction : "Saint Clara" (1996), "Made in Israël" (2001). A propos de "Valse avec Bachir" il déclare : "J'ai été enrôlé dans l'armée avant mes 17 ans. En septembre 1982 j'arrivais à Beyrouth Ouest avec l'armée israélienne, après l'assassinat du président libanais Bachir Gemayel, le jour de sa nomination. Je quittais Beyrouth Ouest trois jours plus tard, j'étais une autre personne, témoin de l'atrocité des massacres des camps de Sabra et Chatila. Cette histoire est mon histoire, que j'ai décidé de raconter après plus de vingt ans".
Résumé :
Un soir dans un bar, un vieil ami du réalisateur lui raconte un rêve récurrent qui hante ses nuits depuis 2 ans et dans lequel il est poursuivi par 26 chiens féroces. C'est exactement le nombre de chiens que cet homme a abattu lors de la guerre au Liban, 20 ans auparavant. Ari est surpris de n'avoir plus aucun souvenir de cette guerre qu'il a vécue lui aussi. Il entreprend alors de retrouver ses anciens camarades de l'armée pour découvrir la vérité sur lui-même et ces événements.
Analyse :
Ce film parle du traumatisme, de l'oubli, de la mémoire récupérée, reconstruite, reconstituée, à propos des opérations de l'armée israélienne lors de la première guerre du Liban. La manière dont Ari va réussir à réactiver ses souvenirs, en faisant appel à ses anciens camarades de l'armée, est très habile. Elle permet que s'expriment des points de vue divers et qu'apparaisse peu à peu une réalité, celle d'une guerre dans laquelle étaient engagés des jeunes gens sans expérience, sans recul, tirant désespérément sur tout ce qui bougeait. La remontée dans les souvenirs des uns et des autres va se faire à travers une approche à la fois narrative et émotionnelle. A cet égard, la séquence introductive du générique est magistrale, mettant en images le cauchemar que fait l'ami d'Ari Folman. On y vit de l'intérieur la montée progressive de l'angoisse et de la peur. La conclusion; en images d'archives, vient nous rappeler bien sûr que tout cela a appartenu au réel. Mais on ne regrette pas que l'essentiel du film soit réalisé en images d'animation illustrant les propos des anciens soldats, comme une approche mémorielle et non comme une "reconstitution" mise en scène des événements. Des rêves prennent forme sous nos yeux sans côté factice, sans cesse rapportés à ceux qui les ont faits et dont le discours accompagne ces images, favorisant la mise à distance.
Maguy Chailley
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