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Avec :
Isabelle Carré, Karin Viard, André Dussolier, Sergi Lopez, Laurent Poitrenaux, Denis Lavant, Mathilde Monnier
Les frères Larrieu, cinéastes d’origine pyrénéenne, sont complémentaires dans la vie et le travail. On dit les frères Dardenne, les frères Coen et désormais les frères Larrieu, on oublie les prénoms…ils ont un parcours semblable (études de philo, une école de cinéma). Dans leur filmographie : La brèche de Roland (2000) – Un homme, un vrai (2003) – Peindre ou faire l’amour (2005) – Le voyage aux Pyrénées (2008) – Les derniers jours du monde (2009) – L’amour est un crime parfait (2013), on retrouve Mathieu Amalric, Karin Viard, Sabine Azéma, Sergi Lopez….
Résumé :
Caroline, une jeune femme d’une quarantaine d’année, arrive, au cœur de l’été, dans la maison de sa mère, qui vient de mourir et qu’elle ne voyait plus guère. Elle doit organiser les obsèques et souhaite repartir au plus vite. Nous sommes à la veille du 15 août dans le midi et les préparatifs de la fête n’en sont pas pour autant ralentis. Caroline est accueillie par Pattie. A la veille du bal traditionnel, le corps de la mère disparaît mystérieusement. C’est alors que surgit un ex amant de la morte, qui ressemble fort à Jean-Marie Gustave le Clézio…
Analyse :
Nous retrouvons les frères Larrieu, dans une région qui leur est chère, le Languedoc, qui est leur deuxième lieu d’origine avec les Pyrénées, et qu’ils filment avec amour. D’un certain point de vue, le film dresse le portrait de deux mortes, la mère, mais aussi Caroline, sa fille, qui est comme éteinte, séparée d’elle-même et éloignée de son mari à tout point de vue. La disparition du corps de sa mère amène Caroline à évoluer, elle se rapproche de sa mère en même temps que d’elle-même en retrouvant un imaginaire perdu, le désir et le goût pour la vie.
De fait, il s’agit d’un film sur la parole, Pattie réactive quelque chose en Caroline avec ses récits car elle aime raconter, avec force gouaille, et très crûment, à qui veut bien les entendre, ses aventures sexuelles avec les hommes du coin. L’histoire de Le Clézio tourne aussi autour du langage. A un moment donné, le film bascule légèrement dans une frontière où le réel se mêle à l’onirisme, nous découvrons Mathilde Monnier, la chorégraphe dans un rôle de fantôme étonnant, Denis Lavant en personnage dionysiaque, mais tout ceci dans une grande cohérence.
Le film aborde finalement avec bonheur, tous les genres, thriller, comédie de mœurs, fantastique, nostalgie…Il est cru, sensuel et poétique. Nous l’avons trouvé quelque peu démonstratif sur la fin, mais les frères Larrieu que nous avons rencontrés, sont très attachés à cette conclusion, qu’ils présentent comme un épilogue.
Le film est drôle, attachant et servi par des acteurs remarquables.
Dominique Sarda
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