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Fiche technique :

Réalisation : Hers Mikhaël- Scénario : Mikhaël Hers – Images : Sébastien Buchmann – Montage : Marion Monnier – Musique originale : David Sztanke – Son : Dimitri Haulet, Julien Gigliotti, Nicolas Moreau, Vincent Vatoux, Daniel Sobrino

Avec :

Anders Danielsen Lie (Lawrence), Judith Chemla (Zoé), Stéphanie Déhel (Sasha), Marie Rivière (Adélaïde), Féodor Atkine (Vladimir) Jean-Pierre Kalfon (Faris)

Ce sentiment de l'été

France, Allemagne, 2015, 106min.

Réalisation : Mikhaël Hers

Biographie :

Mikhaël Hers, né à Paris en 1975, diplômé de la Fémis en 2004, a réalisé 3 courts métrages, tous primés : Charell en 2006, Primerose Hill en 2007 et Montparnasseen 2009 qui a été aussi lauréat du prix Jean Vigo. Son premier long métrage : Memory Lane a été présenté en 2010 au Festival de Locarno. Ce film a obtenu le Grand Prix du Jury du Festival International du Film Indépendant de Bordeaux 2015.

Résumé :

Sasha, jeune Française d’une trentaine d’années, meurt soudainement à Berlin en plein été. Son compagnon américain Lawrence et Zoé sa jeune sœur qui se connaissent à peine vont partager la douleur, le poids de l'absence et peu à peu se rapprocher pendant 3 étés successifs dans 3 villes différentes.

Analyse :

Le film débute par la dernière journée de la vie de Sasha : les gestes quotidiens du matin, le trajet vers l’atelier de sérigraphie où elle travaille et son retour interrompu brutalement, minuscule silhouette allongée immobile au milieu de l’immense pelouse d’un jardin public. C’est peut-être la plus belle séquence du film qui en quelques plans quasiment muets va la rendre omniprésente jusqu’à la fin.

Trois personnages, trois étés, trois villes : Berlin, Paris, New York et un bref intermède au bord du lac d’Annecy. Curieusement ces villes, où la nature est très présente, filmées en plongée de grande hauteur finissent par se ressembler, de même que les appartements baignés de lumière estivale. Mais ce qui aurait pu être un film sur le deuil comme on en a tant vus est en réalité une sorte de fuite vers le soleil pendant ces trois étés consécutifs, une saison où paradoxalement le sentiment de vide est plus ressenti. Ce choix permet justement de voir par des petits détails comment le temps agit sur les personnages. Car ce que nous montre Mikhaël Hers chez Lawrence et Zoé mais aussi chez les parents de Sasha, c’est la vie qui continue avec ses moments douloureux mais aussi drôles, parfois quand on s’y attend le moins. Et même s’il ne se passe pas grand-chose, si les dialogues sont rares, les ellipses fréquentes, s’il n’y a pas de scène forte, le réalisateur traite avec délicatesse et douceur du temps qui s’enfuit, de l’absence de l’être cher, des réminiscences, des correspondances des lieux et du passé. Et nous fait partager les émotions des deux personnages.

Une mention particulière aux deux principaux interprètes Judith Chemla de la Comédie Française et Anders Danielsen Lie découvert dans « Oslo, 31 août ».

Claude Bonnet

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