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Fiche technique :

Réalisation : Honigmann Heddy - Photo : Goert Giltay – Son : Piotr van Dijk, Hugo Dijkstal - Distribution : Arizona Films

Avec :

Des membres de l’orchestre (cymbaliste, contrebassiste etc.), un chauffeur de taxi argentin et mélomane, un professeur de violon sud-africain, un ancien déporté amoureux de Mahler…

Royal Orchestra

2015, 95min.

Réalisation : Heddy Honigmann

Biographie :

Documentariste remarquable, Heddy Honigmann est native du Pérou, fille d’exilés juifs d’Europe Orientale. Elle a acquis la nationalité néerlandaise dans les années 70, et a étudié en France et en Italie. Prédisposée à s’ouvrir au monde, son œuvre témoigne d’une attention aux personnes, surtout à celles qui essaient de survivre. Elle a bénéficié d’une rétrospective au Festival de La Rochelle en 2015 : Métal et Mélancolie (1993- chauffeurs de taxi occasionnels à Lima), L’orchestre souterrain (1997 – des musiciens exilés à Paris jouent dans le métro), Dame la mano (des Cubains à New York, poulet au coca et rumba), Forever (2006- au Cimetière Lachaise, tombes d’artistes au son de Chopin).

Résumé :

En 2013, pour célébrer son 125e anniversaire, le prestigieux Orchestre Royal de Concertgebouw d’Amsterdam part en tournée à travers le monde, donnant plus de 50 concerts sur les six continents. Ode à la musique, aux musiciens et aux auditeurs.

Analyse :

« Je ne filme pas des thèmes, je filme des gens, la beauté des gens ». Ce propos s’applique bien à Royal Orchestra où la cinéaste nous fait vivre quelques aspects du voyage des musiciens d’un des plus prestigieux orchestres du monde. De Buenos Aires à Saint-Pétersbourg, d’Afrique du Sud au Japon, et à Paris… le même enthousiasme s’exprime grâce à la beauté et à l’amour de la musique, mais aussi à la découverte des gens. On voit le chef d’orchestre, Maris Jansom, d’origine russe, animer avec fougue les nombreuses répétitions, et diriger dans de grandes salles prestigieuses. Il succède à une lignée de chefs d’orchestre, pour les connaisseurs, tels que Mengelberg, Jochum, Chailly. Dans une salle vide, un cymbaliste raconte avec humour comment il se prépare à donner son seul coup de cymbales dans une (très longue) symphonie de Bruckner. Un jeune contrebassiste exprime son admiration pour le début d’une symphonie de Chostakovitch qui exhale une mélodie que seules jouent les contrebasses. La passion, l’amour inconditionnel pour Mahler se disent par un septuagénaire russe, dont le père a été victime de la répression stalinienne, et dont la mère jouait et chantait du Mahler à la maison. Un hommage à un grand orchestre, « royal » qui plus est, mais surtout un hommage(s) aux êtres qui, dans un monde complexe, vibrent aux sons de musiques éternelles : Stravinski, Bach, Prokoviev, Mahler, Chostakovitch, Chopin. Un chauffeur de taxi argentin confie que c’est dans sa voiture qu’il est le mieux pour écouter ses musiciens préférés. Un professeur de violon de Soweto raconte comment la passion pour son instrument est venue d’un simple archet que son père avait trouvé dans une poubelle. Maintenant, il a fondé une école de violon dans le quartier de son enfance ! Un tel documentaire exprime le sens de la vie dans la recherche de la beauté au sein même de l’humain. On en sort heureux et plus optimiste sur le monde.

Alain Le Goanvic

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