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Fiche technique :

Réalisation : Claude Barras – Scénario : Céline Sciamma, Claude Barras, G. Zulio, M. Navarro - Photo : David Toutevoix – Dir. Animation : Kim Keukeleire – Marionnettes : Grégory Beaussart - Montage : Valentin Rotelli – Décors : Ludovic Chemarin - Distribution : Gebeka Films

Avec :

Voix de Gaspard Schlatter (Courgette), Michel Vuillermoz (Raymond), Sixtine Murat (Camille), Paulin Jaccoud (Simon), Elliot Sanchez (Jujube)

Ma vie de courgette

France, Suisse, 2016, 66min.

Réalisation : Claude Barras

Biographie :

Réalisateur de bandes dessinées et de films d’animation, Claude Barras connaît une grande notoriété grâce au succès public à la Quinzaine des Réalisateurs 2016 (ovations) de ce dernier opus, qui fait suite à Au pays des têtes (2009), à Patate (2006) et à deux courts-métrages, Banquise (2005) et Mélanie (1999). A obtenu le Prix du Public et le Crystal du long métrage au Festival d’Annecy pour Ma vie de courgette.

Résumé :

Cette adaptation du roman de Gilles Paris, Autobiographie d‘une courgette, nous emmène dans un foyer social pour enfants abandonnés sur lesquels pèsent de lourds drames familiaux (meurtre, violence, sévices sexuels). Le personnage central, Courgette, arrive dans un orphelinat, à la suite du décès accidentel de sa mère. Raymond, membre de la police, l’accompagne.

Analyse :

Un héros de 10 ans, son prénom est (presque) ridicule, il est petit, a une grosse tête et des grands yeux ronds : c’est une sorte de marionnette tout-à-fait originale (préfigurée dans le court métrage Banquise) dont l’existence est entachée de la mort de son acariâtre de mère, mort dont il est le responsable involontaire. Recueilli dans un orphelinat où vivent de jeunes enfants semblables à lui, il va vivre sa différence, en butte aux sarcasmes de Simon, enfant très perturbé. Mais, les « adultes » vont jouer un rôle positif : le commissaire, la directrice, l’institutrice, bref la société vue en positif. Cette école particulière est le lieu où les enfants abîmés, piétinés, marginalisés vont se voir donner la chance d’une vie meilleure et résiliente. Et c’est cet espoir qui nous émeut profondément, qui peut remuer en nous des souvenirs d’enfance enfouis. Car n’avons-nous quelque part dans notre mémoire physique et mentale des moments de sentiments de rejet, d’étrangeté, de difficultés à accepter le monde familial (souvent source de névroses), le monde de l’école, souvent dur et injuste ? Avec ce film, qui s’adresse au jeune public (à partir « de 7-8 ans »), nous sommes, nous les adultes, amenés en quelque sorte à nous interroger sur l’apprentissage de vivre en société, au fait de faire taire l’enfant « sauvage » (Truffaut, Ken Loach, Losey, chacun à sa manière a abordé le sujet), de mettre en sourdine l’enfant « libre », peut-être au prix de notre créativité, de notre capacité imaginative ! Le tour de force du réalisateur atteint son but, celui de nous émouvoir, au-delà de la carapace que la « vie » nous a forcés à constituer. Un style épuré, peu de mouvements de caméra, des voix et des silences et, à la fin, l’aurore d’une vie nouvelle. 

Alain Le Goanvic

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