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Fiche technique :
photographie : Sturla Brandth Grøvlen - montage : Anne Østerud et Janus Billeskov Jansen - musique et son : Kristian Eidnes Andersen - décor: Hulda Helgadóttir – distribution : Outplay

Avec :
Baldur Einarsson (Thor), Blær Hinriksson (Kristján), Diljá Valsdóttir (Beta), Katla Njálsdóttir (Hanna), Rán Ragnarsdóttir (Hafdís), Nina Dogg Filippusdóttir (Hulda), Sveinn Ólafur Gunnarsson (Sigurdur), Søren Malling (Sven)

Heartstone, un été islandais (Hjartasteinn)

Danemark, Islande, 2017, 129min.
Prix du jury œcuménique Varsovie 2016

Réalisation et scénario : Guðmundur Arnar Guðmundsson

Biographie :

Guðmundur Arnar Guðmundsson, né en 1982 à Reykjavík, est réalisateur, scénariste et producteur. Il a d’abord étudié à l’école des Beaux-arts de Rejkjavik avant d’apprendre l’écriture scénaristique au Danemark. Après des courts métrages remarqués, dont Le Fjord des Baleines (2013), il réalise son premier long métrage, Heartstone qui remporte cinq Edda awards (équivalent islandais des Césars) et les prix du Public et grand prix du Jury aux Premiers plans d’Angers.

Résumé :

Dans un village de pêche isolé au fin fond de l’Islande, deux jeunes adolescents, Thor et Christian, vivent un été compliqué. L’un tente de conquérir le cœur d’une fille, l’autre se découvre des sentiments inconnus envers son meilleur ami. À la fin de l’été, ils auront pris le chemin qui les éloigne de l’enfance…

Analyse :

Peu de films depuis Les 400 coups de Truffaut ont réussi à rendre avec autant de justesse les tourments de ce qu’on appelait naguère ‘l’âge ingrat’. Le film prend le temps d’installer le cadre (magnifiques paysages) et les personnages auxquels le réalisateur porte une grande tendresse et qui sont magnifiquement portés par les acteurs, tous formidables, les jeunes comme les adultes. Ce rythme nonchalant est aussi une façon de faire éprouver la sensation du temps qui s’étire, l’ennui qui sourd des longs après-midis et la durée de cet été qui marque la fin de l’enfance.

Une des idées géniales du réalisateur a été de choisir comme héros principal Thor, au physique encore enfantin plutôt que son ami Christjan, l’éphèbe blond à la problématique plus cernée, plus évidente (est-il gay ou non ?). Cela donne plus de densité, de profondeur et de complexité au film. Une complexité qui provient aussi du contraste entre ces ados filmés avec douceur, pudeur et empathie, et la rudesse et la violence qui surgissent à tout propos : harcèlement entre eux, violences domestiques, rapports tendus entre ados et parents. De ce contraste naît une émotion constante, à fleur de peau, renforcée par l’omniprésence d’une nature somptueuse, la mer, les lacs, les falaises, et de décors originaux (le casse à ciel ouvert, le séchoir). D’autant que tout se joue sous le regard, impitoyable, de la communauté réduite du village, prompte à juger - et à condamner- le comportement des adultes et/ou des jeunes.

Comme le déclare Guðmundur Arnar Guðmundsson :"Enfant et adolescent, j'avais souvent envie de montrer aux adultes qui m'entouraient comme le monde était vraiment. À présent, c'est précisément ça que je veux faire en tant que réalisateur : dresser un portrait authentique de la jeunesse, car ces années reflètent nos vies de manière très nette, très belle et parfois très dure".

Nic Diament

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