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Réalisation : Maysaloun Hamoun - Scénario : Maysaloun Hamoud - Photographie : Itay Gross - Montage : Lev Goltser - Production : Shlomi Elkabetz (réalisateur du Procès de Viviane Amsalem) - Distribution France : Paname distribution.
Avec :
Mouna Hawa (Layla), Sana Jammelieh (Salma), Shaden Kanboura (Nour), Mahmud Shalabi (Ziad)
Maysaloun Hamoud est née en 1982 à Budapest. Elle a réalisé deux courts métrages, Sense of morning en 2010 et Junction 82 en 2016. Je danserai si je veux a eu le prix du premier film à Trondheim (Norvège) en 2017.
Résumé :
Layla, Salma et Nour, trois jeunes femmes palestiniennes, partagent un appartement à Tel Aviv, loin du carcan de leurs villes d’origine et à l’abri des regards réprobateurs. Mais le chemin vers la liberté est jalonné d’épreuves…
Analyse :
Layla, avocate et Salma, barmaid, vivent une vie « à l’occidentale » avec leurs amis, fument beaucoup, y compris, de temps en temps, des joints et aiment boire des bières. Arrive Nour, une étudiante en informatique, la troisième colocataire. Celle-ci est bien différente : un peu trop grosse, timide, voilée, ne fumant pas, ne buvant pas et affublée d’un fiancé qui ne sert pas la main des femmes. Tout est donc en place pour donner une comédie légère à la Billy Wilder. Mais les trois femmes sont des Israéliennes arabes qui doivent subir le poids du conservatisme imposé par le patriarcat, qu’elles soient, comme Salma, chrétienne ou musulmanes comme ses deux amies. A partir de ce moment, le film prend une autre dimension, il devient très engagé et joue la carte du féminisme et de la subversion. Il a la volonté de montrer les moyens, les ambivalences et les ambiguïtés de l’émancipation féminine, dans une partie du monde où, sous prétexte de prédication divine, le machisme fait office de loi suprême. Ainsi, Je danserai si je veux met en scène la lutte d’une jeunesse féminine et féministe contre la dictature imposée par la société patriarcale. Cette ambition est magnifiquement mise en valeur par les trois actrices et aussi, il faut bien le dire, par tous les personnages masculins, plus odieux les uns que les autres, à l’exception du père de Nour qui protège sa fille. Issu du printemps arabe et de son souffle libertaire, ce premier film de Maysaloun Hamoud est sobre et sans effets de mise en scène, comme pour mieux dénoncer ce problème de société crucial en Israël où il remporte d’ailleurs un très vif succès.
Jean Wilkowski
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