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Réalisation : Tonie Marshall - Scénario : Tonie Marshall, Marion Doussot, Raphaëlle Bacqué - Distribution : Pyramide
Avec :
Emmanuelle Devos, Suzanne Clément, Benjamin Biolay, Richard Berry, Samy Frey
Tonie Marshall née en 1951 à Neuilly-sur-Seine, est une actrice, réalisatrice et scénariste franco-américaine. Elle est la fille de l'actrice française Micheline Presle et de l'acteur, réalisateur et producteur américain William Marshall. En 2000, elle devient la première femme à recevoir le César du meilleur réalisateur[3] pour la comédie dramatique à succès Vénus beauté (Institut). Le film remporte également le César du meilleur scénario et vaut à la débutante Audrey Tautou le César du meilleur espoir féminin. Numéro une est son quatorzième long métrage
Résumé :
Emmanuelle Blachey est une ingénieure brillante et volontaire, qui a gravi les échelons de son entreprise, le géant français de l'énergie, jusqu'au comité exécutif. Un jour, un réseau de femmes d'influence lui propose de l'aider à prendre la tête d'une entreprise du CAC 40. Elle serait la première femme à occuper une telle fonction.
Analyse :
C’est le combat des femmes et des hommes, dans un domaine où l’égalité doit encore progresser : le pouvoir dans les entreprises du CAC 40…. Emmanuelle Blachey n’est pas seule dans ce combat et d’ailleurs l’aurait-elle envisagé si elle n’avait pas été sollicitée par ce réseau de femmes d’influence. Ce n’est donc pas une arriviste mais plutôt celle qui finit par se demander « mais pourquoi pas moi ?». On la voit se transformer progressivement et oublier ses hésitations et ses réserves. Emmanuelle Devos colle parfaitement à ce rôle, très à l’aise dans cet univers où les hommes ne sont pas prêts à laisser leur place. Beaucoup d’anecdotes véridiques glanées auprès de cadres dirigeantes donnent au récit un ton réaliste. Pas de harcèlement sexuel qui ferait de ce film un élément de l’actualité récente, mais des réflexions déplacées montrant le mépris des hommes pour le sexe faible. On est très admiratif devant cette femme sûre d’elle, aux performances assez exceptionnelles : converser dans leur langue avec des partenaires commerciaux chinois. Tout n’est pas limpide dans ces personnages rivaux qu’ils soient hommes ou femmes. Il n’est pas sûr qu’une fois arrivées au pouvoir les femmes se comporteront autrement que les hommes. L’un des personnages féminins dit bien « j’ai toujours tout fait pour qu’on oublie que j’étais une femme ». Des seconds rôles intéressants permettent de complexifier la thématique : ainsi le père d’Emmanuelle (Samy Frey), très malade, ne manque pas de lui rappeler que l’ambition n’est pas toujours bonne conseillère. Et le mari d’Emmanuelle et leurs enfants réclament leur part de sa présence.
Un très bon moment de cinéma permettant de mesurer tout ce qui reste à faire pour la promotion des femmes dans l’univers des grandes entreprises et de leur direction .
Maguy Chailley
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