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Photographe, réalisateur et producteur, Tom Volf a eu la responsabilité de la communication digitale et audiovisuelle du Théâtre du Châtelet ; sa compétence : captation de spectacles, interviews d’artistes internationaux. De passage à New York, à partir de documents d’archives, il s’est passionné pour la personnalité de La Callas.
Résumé :
Maria par Callas est un récit à la première personne. Trois ans de travail aux quatre coins de la planète ont été nécessaires pour réaliser ce documentaire sur la cantatrice grecque (1923-1977), qui réunit des archives inédites. A travers de nombreux documents souvent prêtés par des amis de Maria (photos, films en super 8, émissions de télé américaines), il nous est proposé un portrait saisissant de l’artiste.
Analyse :
Ce n’est pas le premier ni le seul documentaire sur La Callas. Mais celui-ci a un cachet particulier, car d’interviews en représentations prestigieuses (La Scala de Milan, l’Opéra de Paris, le MET..), de photos jaunies en petits films (flous) d’amateurs, de témoignages personnels et de lectures de lettres (Fanny Ardant dont la voix troublée fait écho à celle de Maria), se dégagent la description, l’évocation, la captation d’un être entièrement dédié à l’opéra, italien surtout, qui a traversé le monde du bel canto comme un météore scintillant et grandiose ! Pas seulement grandiose car le choix de films et le montage inédit confèrent à la diva une aura de grâce et d’humanité. La caméra scrute son beau visage gréco-oriental, la concentration du regard intérieur, et le sourire, ah le sourire, mélange de joie et de douleur…La Norma bien sûr, mais aussi La Bohême, Rinaldo, La Traviata ! On monte vers les cieux. Le fil rouge est le récit d’une vie difficile due à trop de succès (voir le battage médiatique lors du fameux soir d’un récital à La Scala, qu’elle a dû annuler pour cause de rhume)- et d’insuccès, surtout dans sa vie amoureuse. Une femme entière qui ne supportait pas l’hypocrisie et la langue de bois ! Une artiste rigoureuse dans son travail.
Les grands artistes sortent du commun, ils attirent nos regards, soulèvent nos émotions profondes, nous délivrent de la hantise de la mort et de la disparition, ils nous aident à vivre. La réussite de l’hommage vibrant à ‘l’éternelle diva’ est de nous la montrer dans sa double existence : Maria regarde La Callas, commente en spectatrice ses réussites artistiques et les tourments du cœur et du corps. La Callas for ever est morte à l’âge de 53 ans. Mais elle reste à jamais gravée dans notre mémoire.
Alain Le Goanvic
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