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Fiche technique :
, Chantal Thomas, d’après son roman – Costumes : Fabia Perrone - Montage : Monica Caleman – Photo : Gilles Porte -Musique :Marc Tomasi – Son : Pierre Mertens – Distribution : AD VITAM

Avec :
Lambert Wilson (Philippe V), Anamaria Vartolomei (Louise Elisabeth), Olivier Gourmet (Philippe d’Orléans, le Régent), Catherine Mouchet (Madame de Ventadour), Kacey Mottet-Klein (Don Luis), Igor Van Dessel (Louis XV), Juliane Lepoureau (Marie Victoire), Andréa Ferréol (la princesse Palatine)

L'échange des princesses

2017, 100min.

Réalisation et scénario : Marc Dugain

Biographie :

Marc Dugain né en 1957 est d’abord connu et apprécié comme romancier, une carrière entamée à trente-cinq ans. Son roman La Chambre des Officiers (1998), récompensé par de nombreux prix, a été adapté au cinéma par François Dupeyron en 2001. Il réalise lui-même Une exécution ordinaire en 2010, La bonté des hommes (coréalisé avec Yves Angelo) en 2011, et La malédiction d’Edgar en 2014.

Résumé :

En 1721, une idée audacieuse germe dans la tête du duc d’Orléans, régent de France. Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir roi. Afin de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues, il fait procéder à un échange de princesses. Une histoire dénuée de toute morale.

Analyse :

Dans les calculs politiques des autorités royales, la raison d’Etat entraîne une transaction qui fait peu de cas des personnes, d’autant plus qu’il s’agit d’enfants. D’un côté, Marie Anne Victoire, 4 ans, infante d’Espagne ; de l’autre, Melle de Montpensier, 12 ans. On leur impose le mariage, l’une avec le futur roi Louis XV, 13 ans, l’autre avec le fils du roi d’Espagne Louis, 15 ans…Pour la grande gloire des royaumes! Certains critiques ont estimé que le réalisateur n’avait pas mis les grands moyens pour mettre en images le roman historique de Chantal Thomas. Très documenté, le roman a donné naissance au scénario co-écrit par le réalisateur et la romancière. Gage d’une fidélité à l’œuvre. La force du film réside dans la description intimiste d’un monde replié sur lui-même, où les êtres apparaissent dans leur noirceur, leur intérêt égoïste, la volonté de toute puissance. Regardons la première séquence : dans la pénombre, un homme et une femme, apparemment des serviteurs veillent devant une chambre. Clair-obscur, la lumière vient de la gauche de l’image. Les couleurs sont ternes mais belles. Madame de Ventadour sort de la chambre, véritable bouche d’ombre, pour annoncer une mort. D’emblée nous sommes devant un tableau (la référence picturale est évidemment celle du XVIIIème siècle – Georges de La Tour, Watteau, Claude Gelée) d’où émanent la mélancolie, la lassitude, la décadence. Le directeur de la photographie, à lui seul, donne à ce film toute sa beauté. La Régence s’essouffle, le roi est encore très jeune et sur lui s’exerce une pression de tous les instants. L’interprétation est remarquable : des acteurs saisissant de vérité dans leurs personnages. Lambert Wilson est poignant dans son désarroi et ses interrogations existentielles ; Olivier Gourmet incarne avec finesse le rusé et cynique régent. Les princesses sont toute grâce et s’inclinent finalement devant leur mise à l’écart impitoyable. Enfin un grand film (français)!

Alain Le Goanvic

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