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Fiche technique :
 - Photographie : Giora Bejach - Montage : Arik Liebovitch - Producteur musical : Alex Claude - Distribution France : Sophie Dulac Distribution.

Avec :
Lior Ashkenazi (Michael), Sarah Adler (Dafna), Yonaton Shira (Yonathan) 

Foxtrot

France, Allemagne, Suisse, Israël, 2018, 113min.
Grand prix du jury, Mostra de Venise, 2017

Réalisation et scénario : Samuel Maoz

Biographie :

Samuel Maoz est né en 1962 à Tel-Aviv. A 20 ans il participe à la première guerre contre le Liban puis étudie la direction de films. Après plusieurs films documentaires, il réalise Lebanonen 2009 (Lion d’or à Venise). Foxtrot, son second film, obtient le grand prix du jury à Venise. 

Résumé :

Michael et Daphna vivent heureux à Tel Aviv. Leur fils aîné Yonatan fait son service militaire sur la frontière. Un jour des soldats sonnent à leur porte pour leur annoncer que leur fils vient de mourir. 

Analyse :

Vous connaissez le foxtrot ? Un pas en avant, un pas à droite, un pas en arrière, un pas à gauche… et vous voilà revenu à votre point de départ: malgré l’impression de dynamisme, cette danse vous condamne au surplace ! Cette métaphore explique le titre, et le sujet, du film étonnant, bizarre, de Samuel Maoz qui parle des traumas d’Israël : souvenirs de la Shoah, absurdité des guerres que chaque génération d’Israéliens doit subir… La charge est dirigée en premier lieu contre l’armée, ce qui a provoqué l’ire du gouvernement israélien qui a déploré que ce film représente Israël aux Oscars. Le film est divisé en trois temps. Au début, quand les parents apprennent la mort de leur fils, la caméra virevolte dans leur bel appartement moderne, traduisant le désarroi du père, mais dès ce moment l’ambiguïté de l’attitude de l’armée est mise en exergue : les soldats ne sont pas dépourvus de compassion, mais la procédure qu’ils appliquent est absurde au regard de la douleur des proches des victimes. Un verre d’eau à prendre toutes les heures, des proches à prévenir, l’énonciation du rituel des funérailles, l’absence d’information sur les lieux et circonstances du décès, la pathétique promotion à titre posthume d’un jeune homme de 19 ans : tout cela montre l’aberration de la chose militaire, qui est encore accentuée dans la deuxième partie. On y voit le jeune Yonathan sur un check-point en plein désert où ne passent quasiment que des dromadaires et où les jeunes soldats logent dans un baraquement en ruine, squattent un fourgon délabré et semblent abandonnés. On comprend la position critique de la ministre de la Culture surtout lorsque l’armée étouffe une énorme bavure des soldats. La troisième partie revient vers le couple des parents qui se débattent dans leurs culpabilités, et aussi dans celles d’Israël vis-à-vis de son histoire passée et présente. Comme dans Lebanon,ou dans Danse avec Bachir, le cinéma israélien se penche ici sur un réel mal-être de la société.

Jean Wilkowski

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