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Fiche technique :
 - Scénario : Gilles Lellouche et Ahmed Hamidi - Musique : John Brion - Montage : Simon Jaquet - Photo : Laurent Tangy - Distribution France : Studio Canal

Avec :
Mathieu Amalric (Bertrand), Guillaume Canet (Laurent), Benoît Poelvoorde (Marcus), Jean-Hugues Anglade (Simon), Virginie Efira (Delphine), Leïla Bekhti (Amanda), Marina Foïs (Claire), Philippe Katerine (Thierry)

Le grand bain

France, 2018, 110min.

Réalisation : Gilles Lellouche

Biographie :

Gilles Lellouche est né en 1972. Il est diplômé du cours Florent et partage sa carrière, souvent liée à Guillaume Canet, entre acteur et réalisateur. Comme acteur il a joué dans une cinquantaine de films dont les derniers sont Le sens de la fête d’Eric Tolédano, HHH de Cédric Jimenez et L’amour est une fête de Cédric Anger. En tant que réalisateur il a tourné Narco (2004), Les infidèles (2012) et Le grand bain présenté hors compétition à Cannes en 2018.

Résumé :

Huit hommes, plus ou moins dépressifs, se retrouvent dans une piscine pour redonner un sens à leur vie. Pour cela ils vont investir un domaine réservé aux femmes, la natation synchronisée.

Analyse :

Lellouche nous donne ici une très bonne comédie sans vulgarité. Bien sûr, l’idée n’est pas originale et il flotte sur le film les souvenirs de The full Monty de Peter Cattaneo ou encore de Les virtuoses de Mark Herman sans oublier, avec le personnage haut en couleur de l’entraîneuse dans son fauteuil roulant, Intouchables. La présentation des protagonistes est spécialement savoureuse, grandement facilitée par la qualité des acteurs qui cabotinent juste ce qu’il faut pour ne pas braquer le spectateur. Ils sont tous très bons, en particulier Mathieu Amalric qui traîne une dépression depuis deux ans, ce qui énerve beaucoup ses enfants. De même Benoît Poelvoorde campe un entrepreneur sans succès, toujours fauché et qui n’arrête pas de faire payer ses amis à sa place. Ou encore, Guillaume Canet dont la mère ne cesse de le décrier et qui se venge inconsciemment sur son propre fils, bègue. Le film fourmille de situations absurdes qui pourraient être tragiques mais qui, traitées avec légèreté et humour, nous font rire car nous aimons nous moquer de nos défauts. Il fallait trouver un domaine où fédérer ces huit hommes paumés. En ces temps de lutte féministe, Gilles Lellouche a choisi la natation synchronisée qui, rappelons-nous les comédies aquatiques américaines d’Esther Williams dans les années 1950, est un domaine essentiellement féminin. L’entraînement est d’ailleurs assuré par deux très bonnes actrices, l’une, Virginie Efira , lit des poèmes pour stimuler ses nageurs tandis que l’autre, Leïla Bekhti, les mène à la baguette, genre adjudant de service. Tout ce beau monde part en camping-car pour le championnat du monde de leur discipline en Norvège et ce n’est pas divulgacher (comme disent nos amis canadiens) la fin que de dire qu’ils auront la médaille d’or et résoudront leurs problèmes personnels, tant on en est persuadé dès le départ. Le réalisateur fait ici la preuve que l’on peut encore faire du bon film comique non vulgaire en France et c’est très satisfaisant.

Jean Wilkowski

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