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Avec :
Rafael Lozano (Frederic Knieps), Bruna Linzmeyer (Beatriz), Catherine Mouchet (l'impératrice), Jesuíta Barbosa (Celavi), Marina Provenzzano (Charlotte), Vincent Cassel (Jean-Paul), Juliano Cazarré (Oto), Flora Diegues (Clara), Mariana Ximenes (Margarete), Antonio de la Cruz (l'homme-fauve), Dawid Ogrodnik (Ludwig), Louise (Maria) & Amanda (Helena) Britto
Résumé :
1910 : Frédéric Knieps, rejeton longtemps inavoué d'une impératrice exilée, offre en cadeau de mariage à une jolie contorsionniste le cirque dont elle rêve ; et c'est la naissance du Grande Circo Mistico dont nous suivrons jusqu'à nos jours les avatars. A travers bien des drames et des cris, des plaisirs et des douleurs, décès et naissances font se succéder les générations ; autour du chapiteau qui tangue vers sa décomposition, le monde traverse lui aussi le siècle.
Analyse :
A l'origine de ce film, un court poème de Jorge de Lima (inclus dans La tunique transparente,1938) et, s'en inspirant, une comédie musicale de Buarque et Lobo (1983) lui constituent un plaisant et évocateur fil rouge. Autre élément de continuité, l'intemporel monsieur Loyal, "Célavi", qui ponctue de cette phrase désabusée les nombreux moments où les protagonistes succombent sous l'acharnement d'un destin féroce. 'Caca' Diegues a particulièrement soigné le rendu visuel, chatoyant et multicolore, auquel se prête si bien le milieu du cirque ; maints prétextes lui ont permis aussi de le peupler de vivaces nudités, au point que l'on acquiert bientôt l'impression que c'est l'image, ravissante, qui mène la danse, plus que ne fait le fond.
La longue liste des interprètes principaux suggère en effet ce qui nuit au Grande Circo Mistico: faire tenir en moins de deux heures (qu'il est rare que l'on reproche à un film sa brièveté !) l'apparition, les moments de vie décisifs et la disparition de cinq ou six générations de personnages, est une gageure qu'il était sans doute impossible de réussir. Des deux amoureux Frédéric et Béatrice à leur fille Charlotte, de celle-ci et le cynique Jean-Paul à Oto et Clara, d'Oto à Margarete qui se voulait nonne et sera violée, puis à ses filles jumelles Maria et Helena... le spectateur ne peut fréquenter aucun personnage assez longtemps pour ressentir envers lui l'empathie qui permettrait de s'intéresser à ce qui lui arrive (et il en arrive !) Reste alors, devant ce qui se voulait la grande saga de la famille, du cirque et du Brésil, un sentiment de futilité.
Jacques Vercueil
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