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Avec :
Takumi Saitoh (Masato), Jeanette Aw Eeg (la mère), Beatrice Chien (Grand mère), Tsuyoshi Ihara (oncle), Seiko Matsuda (Miki)
Eric Khoo est né en 1965 à Singapour et a fait ses études de cinéma en Australie. De retour à Singapour, il a réalisé en 1990 le court-métrage Barbie Digs Joe qui devient le premier film de Singapour à être présenté dans les festivals internationaux. Avec Painil connaît véritablement le succès. En 2005, Be with me est très remarqué à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.
Résumé :
Masato est un jeune cuisinier japonais spécialiste des ramen, une soupe très populaire préparée avec des pâtes. Après la mort de son père, il part à Singapour à la recherche de son passé et du souvenir de sa mère décédée alors qu’il était encore enfant.
Analyse :
Ce film mélange avec beaucoup d’intelligence trois générations de cuisiniers, à l’aide de nombreux flash-back et sur fond de recettes, apparemment aussi délicieuses les unes que les autres. D’abord Masato, le personnage principal et fil conducteur du film découvre le journal secret de sa mère, écrit en chinois mandarin qu’il ne comprend pas. Ensuite ses parents qui se sont connus à Singapour, l’un Japonais, son père, et l’autre Chinoise, sa mère. Celle-ci, comme son frère, était spécialiste de bak kut teh, une soupe singapourienne très populaire. La troisième génération est représentée par la grand-mère maternelle de Masato, une Singapourienne d’origine chinoise qui a cruellement souffert de l’occupation japonaise en 1942 et a, de ce fait, rejeté sa fille. C’est aussi, bien entendu, une excellente cuisinière.
Le réalisateur traite avec beaucoup de pudeur et de retenue cet imbroglio familial, les trois générations apparaissant parfois ensemble à l’écran. Ces rencontres sont nourries de nombreuses scènes de cuisine… et de dégustation. Chaque génération a sa spécialité culinaire et finalement le plaisir de la table va aider à la réconciliation générale tandis que le mélange des personnages, de la grand-mère au petit fils, est accompagné par le mélange de tous les ingrédients qui vous mettent l’eau à la bouche. L’un des autres charmes du film relève de la diversité des langues, puisque Masato s’exprime en japonais tandis que sa grand-mère ne connaît que le mandarin. Moment très dur, l’évocation de l’extrême brutalité des Japonais pendant la guerre est subtilement présentée à travers les commentaires d’un témoignage, dans un musée de Singapour. Voilà un film que l’on déguste avec infiniment de plaisir.
Jean Wilkowski
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