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Avec :
Katerine Teles (Irène), Otavio Müller (Klaus), Sonia (Adriana Esteve), Konstantinos Sarris (Fernando).
Résumé :
Irène, la quarantaine, règne sur une famille composée de quatre garçons et d’un mari rêveur. Quand son aîné, Fernando, lui annonce son départ pour l’Allemagne, où il est recruté par une équipe de handball professionnelle, le coup est rude.
Analyse :
Dès le début, nous sommes plongés dans la vie d’une famille modeste d’une petite ville brésilienne où chacun se débrouille pour survivre. Cette famille est dirigée d’une main de fer, mais dans un gant de velours, par Irène. Elle donne cependant plus de caresses que de coups de gueule et tous s’en accommodent, y compris son mari, patron d’une librairie en décrépitude qui recherche toujours des solutions improbables pour se reconvertir. De plus, Irène recueille sa sœur et son neveu, chassés du domicile familial par un mari violent et drogué. Et à chaque instant, il faut subir la porte d’entrée qui ne s’ouvre plus, le toit qui fuit et le robinet d’eau de la cuisine cassé. On pourrait craindre que cela ne soit un peu ‘too much’ mais le film est tourné avec tant de naturel que toutes ces catastrophes paraissent normales. Le départ pour l’Allemagne de Fernando va déséquilibrer l’édifice puisque la mère poule va perdre l’un de ses poussins mais elle a de la ressource !
Bien entendu tout le film repose sur la performance de l’actrice qui interprète Irène, Katerine Teles, ex-épouse du metteur en scène, reine sans couronne du présent, mère courage, mère colère, mère pacificatrice. Le réalisateur bâtit son film sur de petites séquences avec beaucoup d’ellipses et de non-dits, alternant les événements importants de la vie de la famille et les scènes futiles. Ces scènes sont séparées par des noirs et cela donne beaucoup de respiration au film. Gustavo Pizzi filme la vie comme elle vient (le titre français est excellent), triste et gai, juste et fort, drôle et grave ou émouvant. Toujours crédible, ce film fait du quotidien une histoire d’humanité humble et universelle.
Jean Wilkowski
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