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Avec :
Dominique Fishback (Angel), Tatum Marylin Hall (Abby), John Jelks (John Lamere), Max Casella (Marcus), James Mac Ddaniel (le contrôleur judiciaire)
Née à New York en 1977, Jordana Spiro est une actrice et réalisatrice américaine. D’abord comédienne (séries My Boy,The Mob Doctor, etc), elle fait ensuite des études de réalisation à Columbia. Son court métrage, Skin, sur un enfant taxidermiste, est primé au festival de Sundance en 2012. Long way home (Prix du jury au festival de Deauville en 2018) est son premier long métrage.
Résumé :
Angel, 18 ans, qui a purgé plusieurs peines pour vols et autres délits, sort d’une prison pour mineurs mais reste en liberté conditionnelle. Son premier geste est de retrouver sa jeune sœur Abby, placée dans une famille d’accueil de Philadelphie. Angel a également un autre dessein, plus noir.
Analyse :
Long way home raconte, interprétée par deux actrices noires, l’histoire de deux sœurs qu’ont séparées un drame familial ainsi que les années de détention de l’aînée. Lorsqu’Angel sort, en liberté conditionnelle, le contrôleur judicaire la met en garde sur les difficultés qu’elle va rencontrer : « au bout du compte, votre avenir : tout le monde s’en fout ! ». Comme beaucoup de réalisateurs américains, Jordana Spiro inscrit son sujet dans la problématique d’une réinsertion, ici d’une jeune ex-détenue noire. Le récit est axé sur le cheminement psychologique compliqué d’Angel qui retrouve la liberté, mais a des comptes à régler, lesquels risquent de la renvoyer en prison. La caméra montre dès le début son visage fermé, déterminé à assouvir une colère rentrée. Ayant en tête de récupérer d’abord sa petite sœur pour reconstituer un embryon de famille, Angel trouve peu à peu en Abby une personnalité lumineuse qui va l’aider à s’ouvrir, à retrouver une joie de vivre et une possibilité d’avenir plus heureux. A l’origine le titre était Night comes on, d’après une chanson de Leonard Cohen évoquant la figure maternelle -- qui hante les deux sœurs-- et invitant à « s’ouvrir au monde ». Tandis que leur passé familial est dévoilé par des scènes de rêve et des paroles en voix off, la caméra filme au plus près des visages pour mieux capter l’intériorité des personnages et rendre compte de l’évolution de leurs relations. La lumière alterne avec les noirs, conférant beaucoup de charme au film. La poésie y est aussi présente, notamment dans une belle scène de plage et lorsque le flot bruyant des voitures de la ville se compare « au bruit de la mer et au déferlement des vagues ».
Françoise Wilkowski-Dehove
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