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Producteur : Clint Eastwood - Scénario : Nick Shenk - Montage : Joël Cox - Photographie : Yves Bélanger - Musique : Arturo Sandoval -Distribution France : Warner Bros
Avec :
Clint Eastwood (Earl Stone), Bradley Cooper (agent Colin), Dianne Wiest (Mary), Alison Eastwood (Iris), Andy Garcia (Laton)
Clint Eastwood, né à San Francisco en 1930, est l’un des acteurs, réalisateurs et producteurs parmi les plus célèbres des Etats-Unis. Autodidacte, il a débuté dans des séries B aux studios Universal puis dans des séries. Le succès lui viendra avec les westerns de Sergio Leone, notamment Pour une poignée de dollars (1964). En 62 ans de carrière, il a figuré dans 92 films et reçu seize récompenses et 93 nominations.
Résumé :
Earl Stone est un octogénaire, grand amateur de lys, qui voit son entreprise d’horticulture faire faillite. Ses relations avec sa famille partent aussi à vau l’eau. Pour se refaire, il va accepter d’être une mule c'est-à-dire un passeur de cocaïne pour la mafia mexicaine.
Analyse :
Vrai road-movie et faux thriller, ce film retrace l’histoire vraie d’un vétéran de la Seconde guerre mondiale, devenu passeur de drogue, mais, en fait, c’est toujours Clint Eastwood qui est à l’écran. Nous ne pouvons nous empêcher de voir le cow-boy lumineux de L’homme des hautes plaines ou encore le déjà vieil homme de Gran Torino, dernier film d’Eastwood où il est, à la fois, devant et derrière la caméra. Très vite nous nous désintéressons de l’intrigue du film. Il faut dire que les personnages, hors Earl Stone, sont caricaturaux et prêtent à rire. Les narcotrafiquants mexicains sont brutaux à l’extrême et les fêtes orgiaques qu’organise le boss de la drogue sont plutôt hilarantes. De l’autre côté, l’agent du bureau des stupéfiants n’est vraiment pas bon et à chaque fois qu’il arrête un suspect cela tourne à la farce. Il reste donc Clint Eastwood, omniprésent, qui parcourt le film avec sa dégaine de vieux réactionnaire sudiste, pas très futé, et dont on rit bien souvent des aventures. « Tu ne te fais jamais traiter de connard ? » lui demande dès le début du film l’un de ses collègues. « Tout le temps ! », répond Earl. Le ton est donné. Il qualifie de « nègres » un couple dont la voiture a crevé et qu’il a entrepris d’aider. Il montre une attitude bienveillante à l’égard d’une bande d’homosexuelles à moto. Deux Mexicains qui l’accompagnent sont, dit-il, comme « deux haricots rouges dans un champ de maïs » ! Tout le film montre énormément d’humour et n’est jamais vulgaire. Earl est fâché avec les nouvelles technologies, Internet et la vente en ligne qui a entraîné la faillite de son entreprise mais aussi avec les téléphones portables et la rédaction des SMS. Le réalisateur se moque gentiment des vieux…dont il est ! Au volant de son pick-up, Earl, naturellement, écoute de la bonne musique folk et jazzy et là aussi, c’est un régal. La morale du film est donnée par les premières images et les dernières : Earl, tel Candide, cultive ses lys d’un jour. La sagesse, enfin, à 88 ans ?
Jean Wilkowski
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