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Avec :
François Civil (Chanteraide), Omar Sy (D’Orsy), Reda Kated (Grandchamp), Mathieu Kassovitz (Alfost), Paula Beer (Diane)
Antonin Baudry, né en 1975, est ingénieur de l’Ecole Polytechnique (promotion 1994), ingénieur des Ponts et Chaussées, ancien élève de l’Ecole normale supérieure (Lettres, 1998) et titulaire d’un DEA de cinéma. Après avoir été conseiller du ministre de l’Intérieur puis du Premier ministre (2004-2005), il a été nommé conseiller culturel aux Etats-Unis puis ambassadeur et président exécutif de l’Institut français. Il a écrit le scénario de la bande dessinée puis du film Quai d’Orsay (2011). Le chant du loup est son premier film.
Résumé :
L’action se passe, au large de la Libye, dans un sous-marin nucléaire français qui tente de récupérer un commando à terre. Ses marins vont être confrontés au terrorisme islamique et à la menace d’une guerre nucléaire.
Analyse :
« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer » : le film s’ouvre sur cette citation d’Aristote et les premières scènes sont époustouflantes. Nous sommes très vite à l’intérieur d’un sous-marin en mission au large des côtes libyennes et nous vivons les opérations avec intensité en compagnie de l’équipage, au sein duquel un jeune militaire, expert en guerre acoustique, Chanteraide, est ‘l’oreille d’or’ et se concentre sur des sons menaçants et difficiles à interpréter. La caméra, nerveuse, est au plus près des visages et l’hyperréalisme du décor, des dialogues et des gestes - même, et surtout, si nous ne les comprenons pas - augmente la tension. Le chant du loup est à la fois un film de guerre à gros budget (20 millions d’euros) et un film d’auteur à large dimension onirique, axé sur le personnage hypersensible de Chanteraide (François Civil) qui porte le film sur ses épaules. Sa candeur et son esprit d’indépendance contrastent avec la rigueur de la hiérarchie, parfaitement interprétée, notamment par Omar Sy qui a quitté cette fois la comédie. Le scénario, d’une grande pertinence documentaire, s’empare des problèmes internationaux actuels (terrorisme islamiste de plus en plus organisé et offensif, rôle déstabilisateur de la Russie) et se lance dans une intrigue stressante sur fond de guerre nucléaire. Afin d’immerger le spectateur dans un suspense intense, le réalisateur a particulièrement soigné la bande musicale et les sons ; le chant du loup désigne le bruit émis par un sonar plongé dans la mer par un hélicoptère. Le film porte haut le genre du film militaire, sûrement pas militariste, et il n’a aucunement à rougir d’une quelconque comparaison avec les films d’action d’outre-Atlantique.
Jean Wilkowski
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