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Fiche technique :
Réalisateur : Tim Burton – scénario : John Logan – photo : Dariusz Wolski – montage : Chris Lebenzon – musique et paroles : Stephen Sondheim – distribution (en France) : Warner Bros France.

Avec :
Interprétation : Johnny Depp (Sweeney Todd) ; Helena Bonham Carter (Madame Lovett) ; Alan Rickman (le juge Turpin) ; Jamie Campbell Bower (Anthony Hope).

Sweeney Todd

Etats-Unis d'Amérique, Royaume-Uni, 2007, 116min.

Réalisation : Tim Burton

Biographie :

Né en 1958 en Californie, Tim Burton fait ses études au California Institute of the Arts. Après une collaboration aux dessins animés de Disney, son premier court métrage est une parodie de Frankenstein : Frankenweenie (1984). Il continuera à privilégier le fantastique mêlé souvent à la poésie ou au macabre tout en réalisant entre autres des films d'animation dans la même veine. Ses meilleurs succès : Edward aux mains d'argent (1990), Batman : Le défi (1992), Charlie et la chocolaterie (2005). Sweeney Todd est son treizième long métrage en vingt-deux ans.

 

Résumé :

Au 19ème siècle à Londres, Sweeney Todd s'installe comme barbier au-dessus de la boutique de Mrs Lovett qui vend des tourtes à la viande. Il s'est enfui du bagne où il avait été envoyé par le juge Turpin qui convoitait sa femme. Sous sa nouvelle identité, l'ancien bagnard projette une vengeance.

Analyse :

Tim Burton a dû attendre vingt-sept ans pour réaliser ce film. Alors qu'il était encore étudiant, il avait vu, en 1980, la comédie musicale scénique Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street de Stephen Sondheim. Séduit par la musique et le scénario macabre, il avait alors contacté le compositeur pour en faire une adaptation au cinéma. Burton n'était alors pas suffisamment connu pour que ce projet soit accepté. Lorsque l'occasion se représentera au début des années 2000, le réalisateur ne laissera pas passer cette chance.

Mis à part le scénario où l'humour transparaît dans l'excessive utilisation de scènes sanglantes, ce qui est remarquable dans le film c'est tout d'abord la musique de Sondheim, les interprétations des acteurs, et la qualité de la photo forte et expressive, en particulier autour de la scène pivot où Pretty women est chantée magistralement par Johnny Depp et Alan Rickman eux-mêmes : le juge Turpin est venu se faire raser à la boutique de Sweeney dont le spectateur connaît le projet de vengeance. Le juge tend sa gorge au rasoir, Sweeney tourne au tour de lui, et le duo évoque les 'jolies femmes' dans une poésie imagée : « Pretty women, fascinating, sipping coffee, dancing, pretty women are a wonder... » (« Les jolies femmes, fascinantes, sirotant leur café, dansant, sont une merveille... »). Le suspense est intense, les yeux des protagonistes se perdent dans des évocations attendrissantes, la lumière bleue descend d'un vasistas, l'atmosphère est presque à la connivence, la caméra s'éloigne pour conjurer la menace puis revient pour nous la rappeler, l'instant est suspendu, tout peut arriver.

Le film se présente comme une fable avec des 'bons' et des 'méchants', et trouve le ton juste en exagérant le côté gore pour laisser une certaine distance au spectateur qui en profite pour rire du spectacle grand-guignolesque plutôt qu'en frissonner.

Nicole Vercueil

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