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Fiche technique :
 - Blaise Harrison, co-scénariste avec Mariette Désert - Image, Colin Lévêque - Montage, Gwenola Heaulme et Isabelle Manquillet - Musique, Elg - Distribution France, Les Films du Losange.

Avec :
Thomas Daloz (Pierre-André), Néa Lüders (Roshine), Salvatore Ferro (Mérou), Léo Couilfort (Cole), Nicolas Marcant (JB), Emma Josserand Léa), Johana Untersinger (Johana), Valder Lärka (Thomas)

Les Particules

Suisse, France, 2019, 98min.

Réalisation : Blaise Harrison

Biographie :

Né en 1980, le Franco-Suisse Blaise Harrison est diplômé de l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL). Jusqu'à Les Particules, son premier long métrage de fiction, il a réalisé des films documentaires, tous sélectionnés dans de grands festivals : le premier, Bibeleskaes (2006, 29 min co-réalisé avec Maryam Goormaghtigh), à Nyon (Visions du réel) ; en 2011, Armand, 15 ans l'été (50 min) à Cannes, Quinzaine des Réalisateurs ; en 2013, L'Harmonie (60 min) à Locarno.

Résumé :

Entre Genève et Jura, Pierre-André (P.A.) et ses copains vivent leur dernière année au lycée. Une visite scolaire les emmène visiter, sous terre, l’accélérateur du CERN, le plus puissant du monde, qui provoque des collisions de particules à haute énergie pour explorer les conditions du big bang. Dans le monde apparemment banal de la vie quotidienne des jeunes gens, des phénomènes bizarres prennent place que seuls certains détectent.

Analyse :

Les Particules est un film sur l'adolescence finissante, qui suit dans leur quotidien un groupe de jeunes gens que l'âge adulte va bientôt sans doute séparer ; et les incertitudes, les curiosités, les angoisses et les espoirs habitent leurs moments de camaraderie, de salles de classe, de musique en orphéon ou en garage, de balades en nature, de fête en boîte, et les premières amours, entre celle qui s'éloigne et celle qui s'approche. Mais la visite scolaire au collisionneur souterrain introduit une dimension de gigantisme technologique qui impressionne nos héros autant que les spectateurs, et la quête scientifique quand elle atteint de telles profondeurs avec de tels moyens se teinte inévitablement de métaphysique. La nature et le réel perdent de leur évidence. Par quelques effets spéciaux, le sol s'ameublit, un renard s'éparpille, et pour finir Merou, le sidekick de P.A., disparaît inexplicablement, la forêt montagnarde regagnant ses galons de maîtresse-ès-mystères. «Il se passe des trucs dans mon cerveau... comme si le monde n'était plus pareil, qu'un matin il a changé et que personne d'autre ne s'en rend compte !»

Cette idée du fantastique sous le banal, très bien rendue par un P.A. 'tout en dedans' sauf quelques explosions lumineuses, habille tout le film et lui donne son originalité, un rythme contemplatif secoué de temps à autre par un surgissement. Mais si l'on peut goûter avec ravissement ce minimalisme assumé, qui met le film tout entier dans la même métaphore du feu sous l'eau dormante, des spectateurs pourront aussi regretter que les pistes amorcées hors du réel ne soient pas plus avant poursuivies. Fuyant évidemment le risque d'en faire trop, Blaise Harrison a pris celui de ne pas en faire assez, et laisse au spectateur le soin de mettre en valeur des potentialités parfois bien cachées.

Jacques Vercueil

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