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Fiche technique :
 - Scénario : Bong Joon-Ho et Han Jin Won - Musique : Jaeil Jung - Photographie : Hong Kyung-Pyo - Montage : Jin-mo Yang - Distribution France : Les Bookmakers / The Jokers

Avec :
Song Kang-Ho (Ki-taek) ; LeeSun-kyun (Mr Park) ; Cho Yeo-jeong (Mme Park) ; Choi Woo-sik (Ki-woo) ; Park So-dam (Ki-jung)

Parasite (Gisaengchung)

République de Corée, 2019, 132min.

Palme d'Or Cannes 2019

Réalisation : Bong Joon-ho

Biographie :

Bong Joon-ho, né en 1969, est un réalisateur et scénariste sud-coréen. Il réalise en 1995 un court métrage, White Man qui obtient un prix. En 2000 il réalise son premier long métrage, Barking Dog, puis en 2003 Memories of Murder qui obtient un grand succès. Suit The Hosten 2006. Son quatrième long métrage, Mother, est présenté au Festival de Cannes de 2009. Après le Transperceneige en 2013, il présente sur Netflix Okja, sélectionné au Festival de Cannes de 2017. Parasite a obtenu la Palme d’or à Cannes en 2019. 

Résumé :

La famille Ki-Teak vit dans la pauvreté et dans des conditions très précaires, jusqu’au jour où le fils se fait engager comme professeur d’anglais de la fille d’une famille très riche, les Park. Par divers subterfuges il arrive à faire embaucher toute sa famille. Ils prennent de fausses identités et ne dévoilent pas leur lien de parenté. Mais un grain de sable va enrayer cette machinerie trop bien huilée. 

Analyse :

Dans ce film Bong Joon-Ho reprend ses thèmes majeurs, la famille et les rapports entre les classes sociales en Corée du sud. C’est un film politique où le cinéaste nous donne une vision très sombre de la société coréenne, où les inégalités sociales se sont creusées depuis le grand boom économique des années 2000 et l’influence des valeurs américaines. Sans caricature ni manichéisme il décrit cette famille pauvre qui vit en sous-sol, dans un décor sordide, avec des fenêtres au ras du bitume, ayant pour seule vue les poubelles et les poivrots de la rue. Ils sont au chômage, vivent d’expédients, de petits boulots, qui améliorent un peu leur quotidien. Tandis que les riches, eux, vivent en surface dans des intérieurs cossus ; schéma spatial qui se reproduira au sein même de la somptueuse villa qu’habite la famille Park. Il n’y a pas les gentils d’un côté et les méchants de l’autre. L’argent est roi pour tous. Même s’ils sont faussaires et escrocs, les membres de la famille Ki-Taek nous sont sympathiques ; mais il reste que loin d’être critiques à l’égard des riches, ils sont envieux et n’ont qu’un rêve, prendre leur place. Quant aux riches, ils ont leur faiblesse et leurs névroses ; mais ils sont méprisants, humiliants, dégoutés par l’odeur de la misère. Le réalisateur nous montre également que la cohabitation entre les classes sociales est impossible et est toujours fondée sur une imposture. Mais son film, brillant, ne se résume pas à cela. Pour nous intéresser à ce sujet qui pourrait paraître aride il a brouillé et mélangé les genres avec un bonheur non dissimulé. On passe de la comédie drôle et réjouissante, au drame social, au thriller oppressant, au film noir glaçant voire d’horreur, le tout intelligemment mêlé. L’habileté du cinéaste se manifeste également dans l’art de jouer sur des rebondissements inattendus qui créent la surprise et captent l’attention du spectateur. Par une mise en scène brillante, dynamique, subtile et précise, le cinéaste nous entraîne dans un huis-clos domestique, à la fois dans l’espace géographique de cette villa qui réserve bien des surprises et dans les méandres de l’arnaque incroyable montée par la famille Ki-Taek dont on craint à tout moment qu’elle ne s’effondre, comme le château de cartes qu’ils ont construit autour des Park.

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