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Avec :
Jesse Eisenberg (Tom), Imogen Poots (Gemma), Jonathan Aris (Martin).
Lorgan Finnegan est né à Dublin en 1979. Il y étudie le graphisme avant de se tourner vers l’animation et la fiction cinématographique. Son court métrage fantastique Foxes (2011), lauréat de plusieurs prix, servira de trame à Vivarium. Without Name, son premier long métrage est un conte de fées psychédélique (2016). Vivarium, deuxième long métrage, a été sélectionné à la Semaine de la Critique 2019 et a remporté le prix Fondation Gan.
Résumé :
Gemma et Tom, un jeune couple à la recherche d’un premier logement, vont se retrouver piégés par un agent immobilier hors normes.
Analyse :
Les premières images de Vivarium montrent un nid où des oisillons, becs grand ouverts, réclament la becquée et où, l’un d’entre eux, plus gros que les autres, élimine ses ‘frères’ en les jetant hors du nid: c’est un coucou ! Cette métaphore annonce mystérieusement la suite du film. Vivarium est un film d’anticipation où une race étrangère - des extraterrestres? - cherchent à survivre et, pour cela, il leur faut l’aide des humains. Contrairement à Aliens et ses êtres sanguinolents et sanguinaires, ici tout reste léger et au deuxième degré, mais l’angoisse ne tarde pas à s’emparer du spectateur. L’étonnement, le malaise commencent dès l’apparition de l’agent immobilier, sorti tout droit d’un catalogue sur papier glacé et trop poli pour être honnête. Il conduit les « primo-accédants » pour une visite vers un immense lotissement avec des rues et des petites maisons toutes identiques, aussi dépersonnalisées que celles des tableaux de Hopper : un quartier sensé correspondre au rêve de tout jeune ménage peu argenté, l’idéal pour construire un nid douillet ! Mais, après la disparition inexplicable de l’agent immobilier, Gemma et Tom, malgré leurs efforts, ne peuvent plus sortir du lotissement qui s’avère tentaculaire. Il y fait toujours beau et, jour après jour, ils sont mystérieusement approvisionnés jusqu’au jour où on leur livre même un bébé… à élever ! On se retrouve dans un cauchemar et la mécanique à broyer, comme celle du Père Ubu, est inexorable, le réalisateur jouant avec humour à nous entraîner, grâce à de fausses pistes, vers toujours plus d’absurde.
Jean Wilkowski
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