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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Elia Suleiman - Musique : Steve Bouyer - Photographie : Sofian El Fani - Montage : Véronique Lange - Distribution France : Le Pacte.

Avec :
Elia Suleiman (lui-même). Gael Garcia Bernal (lui-même). Tarik Kopty (un voisin). Ali Suliman (le fou)

It Must Be Heaven

Palestine, 2019, 97min.

Réalisation : Elia Suleiman

Biographie :

Elia Suleiman, né à Nazareth (Israël) en 1960, a d’abord réalisé deux courts métrages aux Etats-Unis où il a vécu entre 1982 et 1993. Il s’est ensuite installé à Jérusalem où il a tourné son premier long métrage, Chronique d’une disparition, présent à Venise en 1996. Suivront Intervention divine (2002,prix du jury à Cannes) et Le temps qui reste (2009). It must be heaven a obtenu une mention spéciale du jury au festival de Cannes en 2019.

Résumé :

Elia Suleiman fuit son pays, la Palestine, pour trouver le bonheur et la paix. Ce n’est pas si facile et son pays lui colle aux chaussures.

Analyse :

Avec son identité particulière d’arabe chrétien ayant un passeport israélien, Elia Suleiman s’inscrit dans la tradition du film burlesque et absurde, celle de Buster Keaton aux Etats-Unis, celle de Pierre Etaix et Jacques Tati en France. A l’exemple des films de ses prédécesseurs, il est le personnage principal de son film. Ayant décidé de fuir sa patrie d’origine, où chaque jour ses citronniers sont pillés par son voisin, Elia se retrouve, avec son canotier et sa face impavide, d’abord à Paris, puis à New-York. Mais on n’échappe pas si facilement ni à son destin ni à son pays et le bonheur n’est pas facile à attraper ! A Paris, notre homme passe devant la pyramide du Louvre puis devant Notre Dame : les passantes ressemblent à des gravures de mode, les quais sont propres et fleuris mais, dans le même temps, des tanks passent dans les rues silencieuses, des avions militaires volent en vrombissant, et des agents de police circulent en effectuant une sorte de ballet sur leurs planches électriques. Le paradis n’est pas non plus à New-York où les douaniers sont particulièrement agressifs et les armes partout. Elia Suleiman réinvente un langage cinématographique fait de courtes scènes comiques et absurdes, de silences. ‘Le silence est très politique car il est une menace pour les pouvoirs dominants’, estime le réalisateur. Libertaire et subversif, son film est aussi profondément humain et inclassable.

Jean Wilkowski

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