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Fiche technique :
 – Scénario, adaptation, dialogues Clara Fastvold, Brock Norman Brock, L. de Clermont-Tonnerre – Photo : Ruben impens – Montage : Géraldine Mangenot – Son : Z. Magyar, Gabor Erdet, S. Savriau, St. Thiebaud – Musique : Jed Kurzel – Distribution : Ad Vitam

Avec :
Matthias Schoenaerts (Roman Coleman), Jason Mitchell (Henry), Bruce Dern (Myles), Gideon Adlon (Martha), Connie Britton (psychologue), Jash Stewart (Dan)

Nevada

France, Etats-Unis d'Amérique, 2019, 96min.

Réalisation : Laure de Clermont-Tonnerre

Biographie :

Née en 1983, elle a une carrière d’actrice à son actif (Adèle Blanc-Sec, Le scaphandre et le papillon) mais aussi de scénariste. Elle a réalisé deux courts-métrages : Atlantic avenue (2012), Rabbit (2014), affichant un tropisme « américain ». Nevada est son premier long métrage, tourné en anglais.

Résumé :

Incarcéré dans une prison du Nevada, Roman n’a plus de contact avec l’extérieur, ni avec sa fille. Il est mutique et replié sur lui-même. A la suite d’un entretien avec la psychologue de la prison, il lui est proposé d’intégrer un programme de réinsertion sociale grâce au dressage de chevaux sauvages, les mustangs.

Analyse :

En séquence d’ouverture, sur une grande plaine fermée au loin par des montagnes enneigées, un groupe de jeunes et ardents chevaux de la race mustang galope, batifole, se poursuit. Soudain un hélicoptère les survole, fait du rase-mottes, provoquant un mouvement de panique et ils sont dirigés vers le corral, l’emprisonnement. Deuxième séquence, marche de Roman, voûté et au pas lourd, vers sa cellule qu’il partage avec un autre prisonnier. Le film, parfaitement maîtrisé dans l’alternance des séquences et des plans, montrera les deux mondes qui illustrent le récit : la prison des hommes où règne une tension répressive, d’une part, le ranch très westernien des chevaux que l’on veut dresser, avant de les vendre, d’autre part. Ce premier film de la jeune cinéaste est une perle rare. Le thème du rôle que peuvent jouer des animaux auprès de prisonniers en perte de confiance est essentiel. C’est en somme l’histoire parallèle de Roman, enfermé dans la culpabilité de son crime (il a massacré sa femme, mère de sa fille) et « Marquis », le cheval que Roman est chargé de dresser. Une relation homme-animal va se développer, avec des conséquences inattendues. L’un finira par demander pardon à sa fille qui vient lui rendre visite au parloir, et se mettra ainsi à se comporter en être humain. L’autre, le cheval doué d’une sensibilité étonnante, va accepter d’être dressé mais en final fera en sorte de ne pas être vendu, afin de conserver sa liberté mais aussi son lien avec Roman.

Rédemption de l’homme et revendication de liberté, mais dans un lien exceptionnel, sans rupture. Le dernier plan du film est une ode à l’espérance.

Alain Le Goanvic

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