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Avec :
Melissa McCarthy (Lee), Richard E. Grant (Jack), Dolly Wells (Anna).
Marielle Heller est née en 1979 en Californie. Elle étudie le théâtre à Londres et mène sa vie professionnelle comme actrice au théâtre et au cinéma. Son premier long métrage The diary of a teenage girl (2015) obtient un prix au festival de Berlin. Les faussaires de Manhattan a obtenu trois Oscars, deux pour les principaux acteurs et un pour le scénario.
Résumé :
Lee Israël, écrivaine américaine sur le déclin, décide pour gagner sa vie de fabriquer de fausses lettres d’auteurs célèbres, avec l’aide de son complice, Jack puis de les vendre à des libraires spécialisés. Cela n’aura qu’un temps…
Analyse :
Sous des aspects de comédie grinçante, ce biopic, issu en grande partie de l’histoire réelle de Leonore Carol Lee Israël (1939-2014), raconte la solitude angoissante de gens plongés dans un New-York gris et hivernal où les seuls endroits de vie semblent être les cafés. Lee Israël, incarnée par l’excellente Melissa Mc Carthy, qui interprète généralement des rôles comiques, est une anti-héroïne hors norme : une femme pauvre, alcoolique, au physique ingrat, aux façons cassantes. Alors qu’elle demande une avance à son éditrice, celle-ci y met des conditions : devenir présentable, jouer le jeu de la promotion, dire bonjour et merci. Cela semble inaccessible à Lee : « J’ai 51 ans et je préfère les chats aux gens », répond-elle. Son complice dans l’escroquerie, Jack, est un homosexuel vieillissant, dandy déchu, très seul et grand consommateur lui aussi d’alcool et autres substances addictives. Heureusement leur sens de l’humour est aussi indéniable que leur mauvais esprit. La libraire Anna est elle aussi en mal d’amitié. Un moment, on croit qu’elle pourra se lier avec Lee. Tous ces personnages déambulent dans les rues tristes de la ville, le plus souvent la nuit et on ne voit jamais le soleil. L’habileté de Lee à incarner, pour les contrefaire, des écrivains comme la poétesse et scénariste Dorothy Parker (1893-1967), connue pour son engagement et son humour, relève du génie mais le film doit aussi beaucoup à la direction d’acteurs, qui jouent tout en finesse leurs rôles de loosers. La caméra leur tourne autour avec tendresse et empathie pour nous émouvoir et nous faire ressentir leur détresse. Une très belle bande son, à base de jazz, vient compléter notre plaisir.
Jean Wilkowski
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