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Avec :
Luca Marinelli (Martin), Jessica Cressy (Elena), Marco Leonardo (Arturo), Carmen Pommella (Maria)
Pietro Marcello est né à Caserte (Italie) en 1976. Après des études aux Beaux Arts, il se lance avec succès dans les courts métrages et documentaires (prix à Turin et Venise). En 2015 il réalise son premier long métrage, Bella e Perduta, présenté au festival de Locarno.
Résumé :
Début du XXème, Martin Eden est un jeune marin pauvre du port de Naples. Après avoir rencontré une famille bourgeoise, il se donne pour objectif de devenir un riche écrivain.
Analyse :
Au début du film, Martin porte secours sur le port à un inconnu, Arturo Orsini. Pour le remercier, ce dernier l’introduit dans sa riche famille où Martin croise un livre de Baudelaire, quelques notes de musique classique et surtout les beaux yeux d’Elena, la sœur d’Arturo. « L’éducation est comme le pain et la pauvreté comme la sauce », observe Martin, pendant le repas chez la famille Orsini. Dès lors il décide de combler ses lacunes en matière d’instruction, de s’éduquer pour devenir un écrivain, dans l’espoir de pouvoir épouser la riche et belle Elena, qui est amoureuse de lui. Mais à cette époque la lutte des classes entre prolétariat et bourgeoisie est implacable et le plafond de verre entre les deux n’est pas franchissable. La politique est très présente et le film, comme le livre, fait écho aux débats de l’époque entre militants socialistes et marxistes. Martin ne trouvera aide et soutien que parmi les siens et ses amis socialistes, et sera rejeté par la bourgeoisie, même l’amour n’y pourra rien. Le film est construit sur de nombreuses ellipses et flash-back ce qui rend parfois difficile à suivre le déroulement chronologique de la vie de Martin. Il y a aussi de nombreuses et intéressantes incrustations de documents d’époque en particulier l’effroyable bûcher de livres perpétré par les nazis. Luca Marinelli qui interprète Martin est absolument pénétré par son personnage et notre empathie pour lui est entière, notamment pendant ses efforts pour accéder au savoir malgré les incompréhensions des institutions. Son ascension sociale et financière fera finalement de lui un déclassé, proche de la folie.
Martin Eden est un très beau film politique et humain.
Jean Wilkowski
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