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Avec :
Max Boublil (Max), Alice Isaaz (Emma), Malik Zidi (Mathias), Alain Chabat (le père de Max), Noémy Lvovsky (la mère de Max), Arthur Perier-Pillu (Arnaud), Camille Lou (Fanny)
Anthony Marciano est un humoriste, réalisateur, scénariste et acteur, co-auteur de plusieurs sketchs avec Max Boublil. Il a réalisé Les gamins en 2013, une comédie bien accueillie.
Résumé :
Un jeune quadragénaire, Max, personnage principal, décide de revoir toutes les cassettes et vidéos qu’il a lui-même filmées depuis ses 13 ans. Appuyant sur la touche play, il remonte le fil de sa vie, depuis le milieu des années quatre-vingt.
Analyse :
Play est une comédie qui ne se prend vraiment pas au sérieux, réjouissante, émouvante et pleine de vitalité. Le réalisateur se donne les allures d’un amateur mais il a en fait effectué un travail audacieux pour tourner de « faux rushes » de films de famille, une technique utilisée dans les films d’horreur pour susciter une émotion immédiate. Il a fallu aussi justifier pour chaque séquence que le personnage sorte sa caméra, un cadeau offert au jeune adolescent, remplacé par la suite par un matériel plus perfectionné. Pour que l’image ait l’air de sortir d’un vieux caméscope, le réalisateur a mixé les appareils analogiques et numériques et chaque scène, minutieusement préparée en amont, a été filmée sans montage. La direction d’acteurs a été très spéciale, raconte Anthony Marciano : « on leur demandait de regarder la caméra, de se couper la parole…Il fallait que ça vive ! Le cadreur devait arriver en retard sur les phrases…comme quand on filme la vie ». Dans la lignée du Péril jeune (Cédric Klapish, 1994), Play dresse avec humour le portrait d’une génération, depuis les amitiés, les blagues et les bêtises de potaches, jusqu’aux préoccupations professionnelles et parentales en passant par les attirances ou les échecs amoureux. Le contexte politique est juste effleuré et le film passe plutôt pudiquement sur les disparitions, les séparations et les drames. Ce film devrait plaire en particulier aux trentenaires et aux quadragénaires mais, donnant l’impression d’inclure le spectateur dans l’action, il s’adresse à tous. Ce regard très romantique sur le temps qui passe est aussi un hommage au cinéma.
Françoise Wilkowski-Dehove
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