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Fiche technique :
Réalisation : Martin Provost - Scénario : Martin Provost et Séverine Werba - Musique : Grégoire Hertzel - Photographie : Guillaume Schiffman - Montage : Albertine Lastera - Distribution France : Memento Films Distribution.

Avec :
Juliette Binoche (Paulette Van Der Beck), Yolande Moreau (Gilberte Van Der Beck), Noémie Lvovsky (Sœur Marie-Thérèse), Édouard Baer (André, premier amour de Paulette), François Berléand (Robert Van Der Beck).

La bonne épouse

France, 2020, 109min.

Réalisation : Martin  Provost

Biographie :

Martin Provost est un réalisateur, scénariste et acteur français, né en 1957. Il se consacre essentiellement au théâtre puis réalise deux courts-métrages. En 1997, il passe au long avec Tortilla y cinema, une comédie. En 2002, il écrit et réalise Le Ventre de Juliette, Cinq ans plus tard, il met en scène Séraphine avec Yolande Moreau. Le film remporte sept César, dont celui du Meilleur film et de la Meilleure actrice. En 2004 il réalise Où va la nuit, en 2013 Violette, en 2017 Sage Femme. Il fait des portraits de femmes son motif récurrent.

Résumé :

Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?

Analyse :

Une comédie légère, réjouissante, drôle même dans ses côtés caricaturaux, qui n’a pas seulement l’ambition de nous divertir gentiment mais qui est plus profonde. Comme il l’a déjà fait dans ses précédents films, Martin Provost rend hommage aux femmes qui malgré les carcans qui pèsent sur elles, arrivent à s’émanciper. Il met ici l’accent sur ce qu’était la situation des jeunes filles à la veille de mai 68. Les jeunes générations auront peine à le croire mais c’était bien la réalité : des pensionnats de jeunes filles où on leur enseignait les « piliers » qui les transformeraient en bonnes épouses, c’est à dire en femme au service total d’un mari, sachant faire la cuisine, le ménage, le repassage, la couture, sachant recevoir à l’heure du thé, sensible à l’hygiène corporelle et remplissant le devoir conjugal, « épreuve aussi pénible et ingrate soit-elle », toujours dans la compréhension et la bonne humeur. Idéal qui a perduré quelques temps encore malgré la révolution de 68, puisque ces pensionnats n’ont disparu qu’en 1972.

Le réalisateur a grossi le trait à souhait, mais on le lui pardonne car de drôleries en cocasseries, avec des dialogues pétillants, une mise en scène dynamique, on résiste mal à l’enthousiasme de ce trio de femmes pétillantes, chacune dans un style différent, incarné par trois actrices irrésistibles, Juliette Binoche en bourgeoise coincée, Yolande Moreau sa belle-sœur, en cuisinière lunaire et Noémie Lvovski en bonne sœur sergent, mais avec ses faiblesses bien cachées. Il nous montre que le féminisme peut être joyeux, léger et drôle. Il a même eu l’audace de terminer son film sur une sorte de comédie musicale (c’est à mes yeux l’aspect le moins séduisant du film) où, à la faveur des évènements de 68, les pensionnaires avec leur directrice en tête, partent sur les routes rejoindre la capitale en chantant « Saine ou catin, pourquoi choisir ? Moi je veux jouir ! ». Un film joyeux à voir après cette période difficile que nous avons traversée.

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