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Fiche technique :
Réalisateur : Mario Bava - Scénario : Mario Bava et Ennio de Concini, d’après Nicolas Gogol - Musique : Roberto Nicolosi - Photographie : Mario Bava - Montage : Mario Serandei - Distribution : Galatea film.

Avec :
Barbara Steele (Asa) - John Richardson (Gorobec) - Arturo Dominici (Javutich) - Andrea Chechi (Kruvajan).

 

Le masque du démon

Italie, 1960, 85min.

Réalisation : Mario Bava

Biographie :

Mario Bava (1914-1980), fils d’un grand photographe du cinéma muet italien, suit les traces de son père dans les années 40-50. En 1956, il prend la succession de Riccardo Freda pour achever la réalisation de Vampires. Suivront Le masque du démon (1960) et nombre de films fantastiques comme Le corps et le fouet (1963) ou Six femmes pour l’assassin (1964). Il se lancera aussi dans le péplum, le western ou policier. Tarantino, Tim Burton ou Dario Argentino ne cesseront de se réclamer de son influence.

Résumé :

Dans la Moldavie du XVIIe siècle, la princesse Asa Vajda, soupçonnée de sorcellerie, est condamnée par l'Inquisition et meurt en maudissant sa propre famille, responsable de son sort. Au XIXe siècle, deux médecins, les docteurs Kruvajan et Gorobec, découvrent par hasard le cercueil d'Asa et la réveillent par inadvertance. 

Analyse :

Le film démarre très fort, en Moldavie, non loin de la Transylvanie, patrie du comte Dracula : c’est une contrée accueillante pour tous les démons, vampires et compagnie ! Nous sommes au 17éme siècle devant une scène nocturne hallucinante où une sorcière et son complice vont être brûlés. Mais auparavant, on leur enfonce sur le visage un masque rempli à l’intérieur de pointes acérées, le « masque du démon ». Bava recourt à la caméra subjective et depuis les yeux de la sorcière, nous sommes témoins et acteurs du supplice, et c’est très efficace ! Retour au 19éme siècle où les deux docteurs s’aventurent, malgré les mises en garde de la population, sur un chemin qui conduit aux ruines de la chapelle du château de la princesse Asa. Bava filme dans un noir et blanc très contrasté et joue astucieusement avec les bans de brume ou avec les racines des arbres, filmées au ras du sol. D’autres scènes resteront dans les mémoires comme ces gros plans du visage de la sorcière, d’abord mangé par la vermine puis, à la fin, revenu à la vie, grâce à une goutte de sang du docteur Gorabec. De fait, elle et son complice sont devenus des vampires qui, comme tous les vampires craignent le crucifix et meurent si on leur enfonce un pieu dans l’œil (classiquement c’est dans le cœur !). Roman Polanski s’est manifestement largement inspiré du film de Mario Bava dans Le bal des vampires (1967), en particulier dans la scène où un carrosse fantôme vient chercher le docteur pour l’emmener au château. L’actrice Barbara Steele joue avec conviction les deux rôles de la sorcière et de la princesse à deux siècles d’intervalle et sera par la suite une spécialiste des films d’horreur. Dans la deuxième partie du film, le scénario s’embrouille un peu et devient trop convenu. L’Italien Mario Bava se prend moins au sérieux que ses homologues anglais, notamment Christopher Lee ou Peter Cushing et, en regardant Le masque du démon au deuxième degré, nous passons un moment bien distrayant.

Jean Wilkowski

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