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Avec :
Kalipha Touray (Kal), Nick Nolte (Shakespeare), Charlotte Rampling (Batik), Alba Rohrwacher (Anna), Stellan Skarsgård (Zyberski), Silvia Calderoni (Dima).
Jonathan Nossiter (Washington 1961-), fils d'un journaliste étatsunien, passa son enfance dans divers pays (Europe, Inde). Après son premier long métrage (Resident Alien, 1990, festivals de Berlin et Toronto) le suivant (Sunday, 1997) fut primé à Sundance et Deauville et projeté à Cannes. Ch. Rampling et S. Skarsgård jouaient déjà dans Signs and Wonders (2000, compétition à Berlin). Le documentaire Mondovino (2004, compétition à Cannes) le fit connaître mondialement. Last Words est son septième long métrage.
Résumé :
Dans un monde futur assez proche, où eau, végétation et autres moyens d'existence sont en train de disparaître, les quelques survivants d'une humanité en voie d'extinction manifestent selon les cas désespoir, sauvagerie, résistance ou désir de vivre...
Analyse :
Le film s'ouvre sur une scène post-apocalyptique datée de 2085 : le désert 'martien' qu'est devenue la Terre, où le 'dernier homme' erre à la recherche d'eau, s'est donc créé en quelques décennies, et vue de notre temps, la catastrophe climatique est prochaine. Une analepse permet au récit de se poursuivre avec davantage de personnages, et l'abolition advenue de toute société se traduit chez les dernières générations qui n'ont pas connu d'école...
Les ultimes soubresauts verront quelques groupes d'humains converger vers un paradis perdu, bien antérieur à notre ère technologique puisque c'est Athènes – non pas la place Syntagma, mais les restes des monuments antiques ! (Paestum, en réalité) – qui sera leur point de ralliement. Là, encore un peu de verdure, d'eau, et des efforts pour recréer la vie. L'ensauvagement de l'humanité se manifeste à travers ces gamins qui éventrent une femme enceinte pour décider d'un pari, ou ces anthropophages New Age aux doux gestes hippies...
Mais les moments épouvantables ne plombent pas le film : l'optimisme réaliste et têtu du vieux Shakespeare ou de l'indomptable Batik, et le caractère solaire de Kal, instillent humour et joie de vivre en permanence dans ce récit. Y contribue un remarquable hommage rendu au Septième art lors d'un parcours dans les décombres de la fameuse Cinémathèque de Bologne : grâce aux rouleaux de pellicule argentique exhumés de la poussière et des gravats, réapparaissent des images qui mettent en valeur le pouvoir du cinéma de transformer le fugace en éternel. Un bricolage de fortune permettra aux derniers hommes de créer et rêver encore...
Jacques Vercueil
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