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Réalisatrice : Hélène de Crécy ; Image : Hélène de Crécy/Jean-François Reverdy ;Son : Suzanne Newman. Musique : Pierrick Hardy - Ed Newman ; Montage : Emmanuelle Baude ;Production : Arturo Mio. Distribution : Ad Vitam
Avec :
Ewan Mac Gregor, Tilda Swinton, Peter Mullan
La réalisatrice a choisi de montrer, à flux tendu et quasiment en temps réel, le face à face du médecin avec les corps et les âmes des patients qui vont se succéder pendant une heure et demie dans son cabinet, entrecoupé ça et là de plans plus larges, lors de leur entrée ou de leur sortie, et de cadrages sur le praticien qui se livre entre deux consultations à un commentaire quelquefois désabusé, conscient qu’il est de l’instrumentalisation dont il peut faire l’objet et du risque constant de juger qui le guette. Le montage permet de décliner de façon assez exhaustive, donc nécessairement un peu didactique, les diverses variétés de misère humaine aux différents âges de la vie dans leurs composantes somatiques, psychiques et sociales toujours étroitement liées et auxquelles les réponses données par la société paraissent souvent bien peu satisfaisantes. La connivence non dénuée d’humour du médecin avec ses patients et le cadre du tournage permettent cependant au spectateur de ne pas se sentir voyeur et de percevoir à travers l’authenticité des comportements tout à la fois l’approche profondément humaniste du premier et l’ambivalence des seconds. A des années lumières de l’orgueilleuse médecine technoscientifique de l’hôpital, la sobre mise en scène de l’ humble activité artisanale du généraliste force l’admiration.
(Jean-Michel Zucker)
Résumé :
Dans le cabinet de Luc Périno, médecin généraliste à Lyon, les patients, désemparés exigeants ou résignés, défilent pour déposer les douleurs, la détresse et le mal-être quotidiens qui les obsèdent. Autant que les solutions à leurs maux et à leurs angoisses que détient un sachant, ils viennent rechercher le réconfort d’un écoutant.
(Luc Périno a exercé en Afrique , en Chine et dans la France rurale, avant de ne plus faire que des remplacements pour avoir le temps de militer en faveur d’une certaine conception de la médecine et écrire : son dernier ouvrage Humeurs médicales (2006) dénonce les aberrations du système médical.)
Analyse :
La réalisatrice a choisi de montrer, à flux tendu et quasiment en temps réel, le face à face du médecin avec les corps et les âmes des patients qui vont se succéder pendant une heure et demie dans son cabinet, entrecoupé ça et là de plans plus larges, lors de leur entrée ou de leur sortie, et de cadrages sur le praticien qui se livre entre deux consultations à un commentaire quelquefois désabusé, conscient qu’il est de l’instrumentalisation dont il peut faire l’objet et du risque constant de juger qui le guette. Le montage permet de décliner de façon assez exhaustive, donc nécessairement un peu didactique, les diverses variétés de misère humaine aux différents âges de la vie dans leurs composantes somatiques, psychiques et sociales toujours étroitement liées et auxquelles les réponses données par la société paraissent souvent bien peu satisfaisantes. La connivence non dénuée d’humour du médecin avec ses patients et le cadre du tournage permettent cependant au spectateur de ne pas se sentir voyeur et de percevoir à travers l’authenticité des comportements tout à la fois l’approche profondément humaniste du premier et l’ambivalence des seconds. A des années lumières de l’orgueilleuse médecine technoscientifique de l’hôpital, la sobre mise en scène de l’ humble activité artisanale du généraliste force l’admiration.
Jean-Michel Zucker
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