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Avec :
Acteurs (non professionnels) : Dulamjav Enkhtaivan (la bergère), Aorigeletu (berger), Norovsambuu (policier).
Né en 1965 dans le Shanxi (nord de la Chine), diplômé de l’Académie de cinéma de Pékin, Wang Quan’an est un réalisateur, scénariste, monteur et producteur chinois qui a réalisé son premier film en 1999 : Eclipse de lune. Déjà tourné en Mongolie, Le mariage de Tuya a reçu l’Ours d’Or à Berlin en 2007. Suivront notamment : Apart together 2010), White deer plain 2012. La femme, le flic et l’œuf a obtenu la Mongolfière d’or au festival des Trois continents de Nantes en 2019.
Résumé :
Dans la steppe de Mongolie, à la tombée du jour, on découvre le cadavre d'une femme inconnue. Un jeune policier est chargé de monter la garde toute la nuit, malgré le froid redoutable. Une bergère à dos de chameau lui apporte heureusement couverture et repas.
Analyse :
Comme souvent dans le cinéma tourné dans les vastes espaces de Mongolie, le personnage principal est la steppe, belle, jaune, mystérieuse et immense, sans autre frontière que le ciel qui la touche à l'horizon ; et le chef opérateur, le Français Aymeric Pilarski nous émerveille avec de véritables tableaux, composés à partir de plans fixes, très larges, dans lesquels entrent et sortent les personnages ou les animaux qui les entourent.
L'autre grand personnage est la bergère, interprétée par une éleveuse qui joue son propre rôle : une femme indépendante, pleine de sagesse, vivant seule au milieu de nulle part, dont on sent la parfaite connaissance de son environnement et qui ne demande de l'aide qu'occasionnellement, pour un vêlage par exemple. Sa silhouette noire montée sur un chameau et oscillant dans la nuit froide est fascinante… tellement éloignée des vies de l'immense majorité de ceux qui verront le film !
Loin de toute rationalité, le thriller tourne court assez vite et s’avère surtout un sublime documentaire sur ce monde rural, terriblement rude, encore à l’écart de la « modernité », mais pour combien de temps ? Le titre original, Ondog, désigne un œuf de dinosaure fossilisé, tel ceux qu’on a retrouvés dans cette région.
Des moments comiques surviennent de temps à autre, comme le retentissement dans la nuit, sur un téléphone portable, de la chanson d’Elvis Love me tender.
Tout en contemplant ces paysages sublimes, confronté au silence, à la vie, à l’amour et à la mort, le spectateur devient vite l’un des acteurs de ce choc des cultures.
Françoise Wilkowski-Dehove
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