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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Jure Pavlovic. Montage : Dragon Von Petrovic. Photo : Jana Plecas. Distributon : Damned Distribution.

Avec :
Daria Lorenci (Jasna), Neva Rosic (Anka), Vera Zima (Mare).

Mère et fille (Mater)

Croatie, Serbie, Bosnie-Herzégovine, France, 2019, 97min.

Réalisation : Jure Pavlovic

Biographie :

Jure Pavlovic est né à Split (Croatie) en 1985. Diplômé en Arts dramatiques, il s’est fait remarquer par des courts métrages avant de réaliser ce premier long métrage qui a été sélectionné, et parfois primé, dans plusieurs festivals (La Rochelle, Cottbus, etc).

Résumé :

Jasna, une Croate ayant émigré et vivant à Berlin avec son mari et ses deux enfants, revient seule dans son village natal pour porter secours à sa mère atteinte d’un cancer, Anka, qui vit ses dernières semaines. La confrontation est difficile, la malade étant autoritaire et acariâtre.

Analyse :

Mère et fille se concentre d’abord sur Jasna, qui revient sur les lieux de son enfance pour aider sa mère, dont elle s’est éloignée quelques années auparavant en émigrant. La caméra s’intéresse d’abord à Jasna qui revient, la suivant et la filmant en gros plan tandis que sa mère est laissée dans le flou, ou hors champ. On la voit pousser un grand soupir en arrivant, dans l’angoisse des moments à venir forcément difficiles. Le réalisateur peint avec réalisme ces circonstances douloureuses, également banales et universelles. Les conversations entre les deux femmes sont pleines de reproches et d’allusions à leur passé commun. Elles appartiennent à des générations différentes et chacune a ses raisons. La mère a perdu son mari puis son fils, l’enfant préféré devenu pour elle un héros, traversant tant bien que mal l’éclatement meurtrier de la Yougoslavie. Ses malheurs et son caractère en font une mère dure avec sa fille, sans tendresse. Jasna de son côté a émigré pour aller vivre dans un pays plus facile. Le retour au pays fait remonter ses souvenirs, ressurgir des émotions, tandis qu’elle s’inquiète pour ses enfants et son mari, restés à Berlin et qu’on découvre sur écran lors de rencontres familiales en vidéo. Comme dans The Father (Florian Zeller, 2020), en salles aussi au printemps 2021, qui filme les relations d’une fille et de son père, Anthony, sévèrement atteint de la maladie d’Alzheimer, Jasna déploie des trésors de dévouement et de patience pour aider sa mère. Anka, comme Anthony, semble incapable de toute reconnaissance, sauf à la toute fin de sa vie. Un film profond qui décrit les sentiments humains avec beaucoup de subtilité tout en posant sans lourdeur le problème des responsabilités familiales face à la maladie et la mort.

Françoise Wilkowski-Dehove

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