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Fiche technique :
Réalisation : Florian Zeller ; scénario : Florian Zeller, Christopher Hampton ; photographie : Ben Smithard ; montage : Yorgos Lamprinos ; musique : Ludovico Einaudi ; distribution France : U.G.C.

Avec :
Anthony (Anthony Hopkins), Anne (Olivia Colman), Paul (Rufus Sewell), Laura (Imogen Poots).

The Father

France, Royaume-Uni, 2021, 98min.

Oscar du meilleur scénario, 2021

Oscar du meilleur acteur, 2021

Réalisation : Florian Zeller

Biographie :

Florian Zeller, né à Paris en 1979 et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, est d’abord un écrivain et dramaturge. Sa première pièce, L’autre, est créée en 2004. Pierre Arditi, Fabrice Lucchini, Daniel Auteuil ou Catherine Hiegel ont été les interprètes de son théâtre. Après que Robert Hirsch a créé Le père en 2012 (3 Molière en 2014), la pièce est portée à l’écran : The Father, premier film, obtient 2 Oscars en 2021 (interprétation et scénario).

Résumé :

Anthony, 81 ans, sombre peu à peu dans la maladie d’Alzheimer. Il est aidé par sa fille Anne qui l’accompagne dans cette douloureuse fin de vie.

Analyse :

Lors de la première scène, Anthony est assis dans un fauteuil et écoute un opéra de Purcell. Arrive Anne, impatiente de retrouver son père auquel elle annonce son prochain départ pour Paris avec son nouveau compagnon. Cet épisode nous apparaît normal, bien qu’Anne soit un peu trop anxieuse et Anthony un peu trop colérique. S’ensuivent des scènes dont le déroulement semble plausible mais qui posent, plus le film dure, de plus en plus de questions. Sommes-nous dans la réalité, dans des flash-back ou dans l’imagination du cerveau malade d’Anthony ? De même, les personnages secondaires sont-ils réels ou imaginaires : la garde malade qui ressemble à son autre fille disparue, l’ex-mari d’Anne qui s’avère un infirmier de l’hôpital, Anne elle-même transformée un moment en l’une des infirmières. Les lieux mêmes où se passe l’action changent : l’appartement d’Anthony, celui d’Anne, une chambre d’hôpital. Restent, pour Anthony, quelques constantes comme le désir de connaître l’heure, la perte ou le vol de sa montre, le poulet au menu de chaque repas. Florian Zeller mêle avec brio tous ces fils pour mieux nous faire sentir la confusion qui s’empare du vieil homme, incarné magnifiquement par Anthony Hopkins, Oscar du meilleur acteur en 2021. Le spectateur peut lui aussi approcher de ce que peut être la vie de malades qui s’éloignent de la réalité. Les musiques de Purcell, Bellini et Bizet ajoutent, de même que la bande son, à notre émotion. La dernière scène est impressionnante, avec un très long et lent plan séquence qui part d’Anthony pleurant sur l’épaule de son infirmière et qui se termine sur un plan fixe d’arbres en plein été. Une belle image pour un film qui nous touche profondément.

Jean Wilkowski

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