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Avec :
Steven Yeung (le Père), Ye-ri Han (la mère), Alan S. Kim (David), Yuh-Jung Youn (la grand’mère).
Prix du jury et du public, Sundance, 2020
Réalisation : Lee Isaac Chung
Lee Isaac Chung, né en 1978 de parents sud-coréens, passe sa jeunesse dans l’Arkansas avant d’étudier à Yale puis de se consacrer au cinéma. Son premier long métrage, Munyurangabo, se passe au Rwanda et est présenté à Cannes (Un certain regard, 2007) .Suivront Lucky life (2007) et Abigail Harm (2012). Minari a reçu le Prix du jury et du public à Sundance, le Golden Globe du Meilleur film étranger et l’Oscar pour le meilleur deuxième rôle féminin.
Résumé :
Ce film raconte l'épopée d'une famille sud-coréenne venue s'installer au fin fond de l'Arkansas pour lancer une exploitation agricole.
Analyse :
Inspiré par la vie même du réalisateur, Minari est avant tout le récit de la tentative d’intégration d’une famille d’émigrés sud-coréens en Arkansas dans les années 1980. La famille, le père, la mère et ses deux enfants, Anne et David, arrive dans un champ où est posée, sur des parpaings, une grande caravane qui leur servira de maison. La quasi-totalité du film se passe sur ce terrain et l’on voit les efforts du père de famille pour créer une exploitation de légumes coréens capable d’alimenter les communautés coréennes des villes avoisinantes. Le réalisateur insiste sur le lent travail nécessaire, le labourage, la pousse des légumes, les problèmes d’arrosage… En opposition à ce calme, il y a la violence des scènes de l’usine de sexage des poussins où les deux parents (c’est leur ancien métier), sont contraints de travailler pour gagner leur vie en attendant de vendre leur récolte. En particulier les vues de la haute cheminée d’où sort une fumée noire provenant de l’incinération des poussins mâles éliminés, sont impressionnantes. A côté de cette intrigue principale, se greffe la très touchante confrontation entre David le très jeune garçon qui fait encore pipi au lit et sa grand’mère excentrique que les parents ont fait venir de Corée pour s’occuper des enfants. Ces deux personnages dont l’interprétation est époustouflante vont apprendre à se comprendre et à s’aimer par petites touches discrètes et avec une grande pudeur, un sentiment qui enveloppe tout le film malgré quelques scènes traumatisantes. Le minari, sorte de cresson coréen, que la grand’mère a planté avec son petit fils dans le lit d’un ruisseau et que le père découvre à la fin du film, sera un message d’amour et d’espoir pour ces migrants dans un monde hostile.
Jean Wilkowski
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