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Avec :
Tracy Gotoas (Adja) - Sylvain Le Gall (Arthur) - Niia Hall (Sabira)
Après une licence de lettres modernes, Emilie Carpentier se dirige vers le métier de costumière qu’elle exerce depuis 2004 auprès de compagnies de théâtre et de danse. Intéressée par le cinéma, elle anime des ateliers cinéma dans une maison de quartier à Villejuif avec des jeunes de banlieue. Depuis 2006, elle développe en parallèle une carrière de réalisatrice avec deux courts-métrages Les ombres qui me traversent (2007) et Au large (2010). L’Horizon est son premier long-métrage sélectionné aux premiers rendez-vous au Festival du Film Francophone d'Angoulême en 2021.
Résumé :
Adja une jeune femme de 18 ans vit sa vie intensément dans une banlieue HLM. Elle fait la rencontre d’Arthur, fils d’un agriculteur bio dont l’exploitation doit être rasée. Il est engagé dans une ZAD, Zone à Défendre. Amoureuse, elle va suivre Arthur dans sa lutte. Mais est-ce l’amour qui conduit Adja à l’engagement ou bien les convictions d’Arthur qui le rendent séduisant ?
Analyse :
Un projet écologique contre un projet de centre commercial géant. Cela nous rappelle EuropaCity à Gonesse, l’aéroport de Notre-Dame des Landes, les sites Seveso de la vallée de Lacq…. Un combat de militants et d’une jeune génération pour son futur. Le chemin qu’Adja va suivre est celui auquel certains jeunes aujourd’hui adhèrent. Prendre conscience de son environnement, lutter contre le réchauffement climatique, prendre part à des projets écologiques. Tout cela va jusqu’à l’engagement, l’affrontement, la prise de risques, la grève de la faim. Ne faut-il pas laisser comme l’entend la réalisatrice la campagne aux portes de la ville ? En filmant caméra sur l’épaule, Emilie Carpentier restitue la présence et la vitalité de la jeune Tracy Gotoas entraînant les spectateurs à sa suite. Adja navigue sans cesse de son monde (la banlieue, son travail dans le social, ses soirées à la Japan Expo, en boite de nuit avec ses amies) au monde d’Arthur (la campagne, l’amour, la lutte contre un projet inutile). La mise en scène et la musique rythmée nous emportent vers cette jeunesse et ce monde qui change. Plusieurs scènes qui concluent des séquences sont filmées à partir de drones. On s’éloigne ainsi petit à petit de la réalité.
On ne peut que regretter certains clichés très présents dans cette lutte, des dialogues souvent entendus, des personnages soit bons, soit mauvais, certains presque caricaturaux.
Mais ne faut-il pas entendre ce que cette Génération Climat a à nous dire. La dernière image du film, ces jeunes debout prêts à sauter d’un toit montrent leur motivation et leur prise de conscience.
Marie-Christine Griffon
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