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Avec :
Niels Schneider (Christian ), Sofian Khammes (Mounir), India Hair (Lucie) Thomas Daloz (Henri), Denis Lavant (le commandant).
Réalisateur, metteur en scène et scénariste, Mathieu Gérault, diplômé en Sciences économiques, a remporté plusieurs prix pour son premier court métrage, Les hautes herbes (2001). Il a réalisé un autre court en 2005, Journal IV, qualifié de polar romantico philosophique. Sentinelle sud est son premier long métrage.
Résumé :
De retour de la guerre en Afghanistan, le soldat Christian Lafayette essaie de reprendre une vie normale mais il se trouve mêlé à un trafic d’opium, pour sauver deux de ses frères d’armes qui ont survécu à une mission. Celle-ci n’était peut-être pas celle qu’ils croyaient.
Analyse :
Le retour à la vie civile de soldats combattants, ici en Afghanistan, a été largement traité aux Etats Unis, rarement en France. (En 2016, Muriel et Delphine Coulin avaient tout de même réalisé le très intéressant Voir du pays). Mathieu Gérault, pour son premier film, nous livre un récit solide, sans états d’âme ni manichéisme, aidé en cela par trois acteurs très convaincants. La musique, souvent angoissante, rend bien le désarroi des personnages. Christian, le personnage principal, est un enfant de l’assistance public qui a été d’abord élevé par un paysan rustre puis par une Algérienne aimante, la mère de Mounir, un compagnon de lutte de Christian. Le troisième militaire de retour en France est Henri qui a été très traumatisé par la guerre et est soigné dans un hôpital psychiatrique de l’armée. On comprend peu à peu que les trois hommes ont participé à une opération militaire dans un village afghan, à la recherche d’armes. Cette mission s’est terminée dans le sang et les trois amis sont les seuls survivants. Christian, de retour en France, ne sait comment retrouver une vie normale. Il se tourne vers son commandant (très bon Denis Lavant), rapatrié avec eux, et que ses hommes appellent ‘Papa’ ! Tout un symbole freudien sur le substitut au père. Pour compliquer l’intrigue, le réalisateur ajoute une séquence de gangsters sur fond de trafic de drogue (Henri devait ramener trois kilos de cocaïne dans son paquetage) et de mafia gitane. De plus se greffe une histoire sentimentale entre Christian et Lucie, l’infirmière de Henri enceinte jusqu’aux yeux ! C’est un peu dommage car on aurait voulu que le réalisateur se concentre sur les trois amis et leurs problèmes de réinsertion. Mais l’ensemble reste un excellent spectacle sur un sujet passionnant.
Jean Wilkowski
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