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Avec :
Pierfrancesco Favino (Felice), Tommaso Ragno (Oreste), Francesco Di Leva (Padre Luigi).
Mario Martone est né à Naples en 1959. Il commence sa carrière par du théâtre d’avant-garde puis se tourne vers le cinéma. Son premier long métrage, Mort d’un mathématicien à Naples, reçoit le prix du jury à Venise en 1992. L’amour meurtri (1995) et Teatro di guerra (1998) sont présents à Cannes ainsi que Nostalgia en 2022.
Résumé :
De retour à Naples après quarante ans d’absence, un homme, Felice, se confronte à son passé douloureux..
Analyse :
Dès les premières images, nous sommes intrigués par cet homme à bord d’un avion, parlant arabe. Puis nous le voyons déambuler la nuit dans les rues d’une ville accompagné par les accords d’une trompette qui joue à la manière de Miles Davis dans Ascenseur pour l’échafaud. La même émotion que dans le film de Louis Malle nous étreint, nous comprenons que la quête de cet homme sera ardue et dangereuse. Nous sommes à Naples et cette ville, avec en particulier son quartier de la Sanita, est un personnage important du film. La zone est contrôlés par la mafia locale, la Camora, que combat le prêtre Don Luigi en essayant de récupérer les jeunes du quartier. Le réalisateur nous emmène dans les méandres de rues pauvres et étroites, dans des immeubles délabrés et dans les profondeurs des catacombes, à la poursuite des souvenirs de Felice. Celui-ci se revoit, plus jeune, chevauchant une moto en compagnie d’Oreste, son ami d’alors, avec qui il traînait inlassablement. Il veut absolument revoir ce dernier, devenu le chef mafieux impitoyable de la Sanita - les quelques flashbacks sur la jeunesse des personnages sont soulignés par un changement de cadre-. En arrivant à Naples il va d’abord revoir sa mère très âgée, qui vit dans un taudis. Cela nous vaut une magnifique scène où il lui donne le bain, un instant suspendu, d’une délicatesse et d’une tendresse inouïes. Felice, après 40 ans d’absence, a perdu les codes de la ville et la quête nostalgique de son passé le conduit à des imprudences qui, logiquement, le mèneront à sa perte.
Jean Wilkowski
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