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Fiche technique :
Réalisation : Thomas Salvador. Scénario : Thomas Salvador, Naila Guiguet. Image : Alexis Kavyrchine. Effets spéciaux : Jérôme Krowicki, Barthélémy Robino. Son : Yolande Decarsin, Benoit Hillebrand, Olivier Dô Huu. Montage : Mathilde Muyrad. Musique : Chloé Thévenin. Costumes : Dorothée Guiraud. Production : Christmas in July. Distribution : Le pacte.

Avec :
Thomas Salvador (Pierre), Louise Bourgoin (Léa), Martine Chevallier (la mère de Pierre), Laurent Poitrenaux (Marc), Andranic Manet (Julien), Sylvain Frendo (le guide), Catherine Lefroid (l’infirmière).

La montagne

France, 2022, 115min.

Réalisation : Thomas Salvador

Biographie :

Alpiniste et acrobate, il réalise son 1er court métrage en 1997 puis 7 autres jusqu’en 2010. Il propose son 1er long métrage en 2014, Vincent n’a pas d’écailles, comédie dramatique et fantastique qui témoigne déjà d’un humour décalé et d’un travail sur le corps, et obtient le grand prix du jury au Festival international du film indépendant de Bordeaux. Ce 2ème film a été récompensé à Cannes et à Gerardmer.

Résumé :

Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa et découvre de mystérieuses lueurs.

Analyse :

C’est l’histoire de l’envoûtement soudain et imprévu pour la haute montagne qui s’empare d'un ingénieur parisien venu participer avec quelques collègues à la présentation à Chamonix, au cours d’un séminaire, d’un robot domestique . Nous n’en saurons pas plus sur ce quinquagénaire contemplatif -qu’interprète le réalisateur lui-même- qui, au lieu de rentrer ensuite à Paris avec ses compagnons, décide sans explication de rester quelques jours de plus… et c’est alors que le dérapage se produit. Ayant acquis le matériel nécessaire (tente individuelle, crampons, piolets, cordes…), Pierre, dont les actes sont plus éloquents que le visage ou ses propos, prend le téléphérique pour l’Aiguille du midi puis, tout d’abord avec un guide pour faire ses gammes, et en solitaire une fois entraîné, part à l’assaut de la roche et de la neige vers les cimes du massif du Mont Blanc. Un documentaire alors ? non, une sorte de fiction fantastique. Il s’agit d’une aventure addictive individuelle quasi mystique qui attire irrésistiblement ce personnage habité vers la Montagne, ses mystères et ses dangers. De fait un premier épisode d’escalade est abrégé par une hypothermie qui le conduit à l’hôpital, dont il s’échappera pour repartir dans une ascension, au cours de laquelle le film va basculer dans un réalisme magique et surréaliste nourri sans doute de l’ivresse des cimes mais surtout d’un besoin irrépressible d’accéder au bonheur suprême d’une fusion avec la Montagne. En effet des hallucinations fantastiques de plus en plus fréquentes assaillent Pierre: la montagne s’anime, des boudins visqueux de lave scintillante percent la roche et serpentent sous ses yeux communiquant leur luminescence à ses mains et à son visage. Il perd connaissance et sera ramené dans la vallée par l’hélicoptère. Ni l’insistance alarmée de sa mère et de ses frères, ni la rencontre ébauchée mais répétée de Léa, une belle personne radieuse et poétique- émouvante Louise Bourgoin- ne détourneront Pierre de sa quête d’absolu. Ce film est fascinant et fait un bien fou. il laisse une longue trace lumineuse sur un spectateur ébloui et scotché à l’écran de la première à la dernière image.

Jean-Michel Zucker

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