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Fiche technique :
Réalisateurs : Eric Warin, Tahir Rana. Scénario : Erik Rutherford, David Bezmozgis. Musique : Michelino Bisceglia. Distribution : Diaphana.

Avec :
Voix françaises : Marion Cotillard (Charlotte), Annie Le Youdec (Grand-mère), Romain Duris (Alfred), Philippe Peythieu (Dr Moridis).

Charlotte

Canada, France, Belgique, 2022, 92min.

Réalisation : Eric Warin

Biographie :

Eric Warin est né à Nantes en 1969. Il participe au film d’animation Les triplettes de Belleville (2003) puis crée des jeux vidéo et un autre film d’animation, Ballerina (2016). Quant à Tahar Rana, Charlotte est son troisième film d’animation après Welcome to the Wayne (2017) et Momolu and friends (2022).

Résumé :

Charlotte, c’est Charlotte Salomon, peintre berlinoise juive, née en 1917 et qui devait fuir le nazisme dans les années 1940 en se réfugiant en France. Elle mourra en 1943 à Auschwitz. Sa particularité ? Des centaines de dessins autobiographiques abandonnés à la postérité. Une histoire hors du commun dans un film d’animation en lutte contre l’oubli.

Analyse :

Avant même le générique de début nous voyons une jolie jeune fille, rousse aux yeux bleus, confier à un ami plus d’un millier de ses gouaches en lui disant : « prenez en soin, c’est toute ma vie ». Le film débute en 1933 à Berlin pour se terminer en 1942 sur la Côte d’Azur. C’est une période particulièrement difficile pour une jeune fille juive mais les réalisateurs ne montreront jamais la violence nazie, tout restera en off. Au contraire, les teintes de ce film d’animation sont pleines de douceur : une palette de couleurs subtiles souvent dans les bleus clairs, excluant les noirs, un hommage à l’œuvre de Charlotte Salomon qui utilise principalement ces couleurs pastel. La jeune femme est surtout un témoin très fort de son temps, menant avec difficulté une carrière artistique dans un monde rigide, régi et administré exclusivement par les hommes. On voit aussi l’engagement de l’étudiante juive entourée de drapeaux nazis à l’Académie d’art de Berlin. Elle dessine en secret la violence des rues allemandes gangrenées par l’horreur des chemises brunes. Mais l’artiste est aussi une femme et les réalisateurs montrent avec beaucoup de pudeur ses problèmes de cœur, ses relations avec ses parents et avec son grand-père autoritaire et sa grand-mère suicidaire (dont Charlotte redoute la filiation). La musique est parfaitement en accord avec l’action et les dessins que nous voyons naître à l’écran auraient mérité de mieux passer à la postérité, au même titre que le livre d’Anne Frank par exemple.

 

Jean Wilkowski

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