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Fiche technique :
Réalisation : Chinonye Chukwu - Scénario : Keith Beauchamp, Chinonye Chukwu - Photographie : Bobby Bukowski - Montage : Ron Patane. -Distribution France : MGM.

Avec :
Danielle Deadwyler (Mamie), Jalyn Hall (Emmett), Woopi Goldberg (Alma), John Douglas Thomson (Mose).

Emmett Till

Etats-Unis d'Amérique, 2022, 130min.

Réalisation :

Biographie :

Chinonye Chukwu née au Nigéria en 1978, émigre avec ses parents en Alaska alors qu’elle a un an. Elle fait des études de cinéma à l’Université Temple de Philadelphie. Après plusieurs échecs, elle réalise Clemency en 2019 qui reçoit le grand prix dramatique à Sundance.

Résumé :

Il s'agit d'un film biographique sur Mamie Till-Mobley (1921-2003) et son combat pour la justice après le lynchage de son fils de 14 ans, Emmett Till (1941-1955) par des hommes blancs, dans la région du dela du Mississippi.

Analyse :

Le film commence à Chicago où vivent Emmett et sa mère, jeune veuve de guerre. C’est un jeune garçon facétieux, plein de vie, qui n’a pas de problèmes avec sa couleur de peau (noire). La réalisatrice insiste parfois un peu trop sur ce point mais pour mieux mettre en évidence le contraste entre sa vie insouciante dans le nord du pays et celle de ses cousins dans le Mississippi. Sa mère l’y envoie en vacances chez son oncle, un pasteur, pour qu’il voie comment vivent les noirs dans le Sud. Emmett participe à la cueillette du coton puis va, avec ses cousins, acheter une boisson à la petite épicerie du village tenue par une jeune femme blanche. Il a le malheur de lui dire qu’elle ressemble à une actrice célèbre et cela va déclencher le cycle infernal qui conduira à son lynchage. Toute cette première partie n’est que l’introduction à ce qu’est réellement le film, à savoir la lutte de la mère pour faire reconnaître ses droits. Le film devient alors quasiment un documentaire. Nous assistons à tous les efforts des racistes blancs pour empêcher puis contrôler le procès des kidnappeurs : choix des membres du jury, fausse déclaration de la vendeuse de l’épicerie, menaces d’intimidation sur les témoins… alors que l’on sait que l’acquittement des accusés est acquis. Parallèlement l’engagement de la mère auprès du mouvement pour les droits des afro-américains, la NAACP, est bien décrit et surtout bien documenté. Dans cette seconde partie, la réalisatrice filme sans aucune fioriture et cela convient parfaitement au propos. De plus, elle ne montre jamais la violence du lynchage, seul son résultat est visible quand la mère insiste pour que la foule défile devant le cercueil ouvert d’Emmett. Moment glaçant. Comme souvent dans les films démonstratifs, celui-ci souffre de sa longueur. Il n’en reste pas moins vrai qu’il faut toujours rappeler les ravages du racisme.

Jean Wilkowski

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