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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Todd Field - Direction photo: Florian Hoffmeister – Montage : Monika Willi – Musique : Hilda Gudanadottir – Son : Roland Winke- Distribution : Focus Features, Universal Pictures.

Avec :
Cate Blanchett (Lydia Tár), Noémie Merlant (Francesca Lentini), Nina Hoss (Sharon Goodnow), Sophie Kauer (Olga Metkina), Julian Glover (Andis Davis), Allan Corduner (Sebastian Brix).

TÁR

Etats-Unis d'Amérique, 2022, 158min.

Réalisation : Todd Field

Biographie :

Ce qui frappe c’est l’étendue de ses talents, à la fois d’acteur (plus de 20 longs métrages de 1987 à 2005), producteur, scénariste et réalisateur (depuis 2001) et même compositeur. Avant Tár dont il est le scénariste, il a réalisé In the bedroom (2011) et The children (2008). La conception même du film remonte à 2020, en plein confinement. Cate Blanchet, que le réalisateur voulait absolument pour le rôle, a reçu à la Mostra de Venise le Lion d’Argent de la meilleure actrice.

Résumé :

Une grande cheffe d’orchestre au sommet de sa carrière est victime d’une cabale, suite au suicide d’une de ses élèves et amante. Cela entraîne une dépression et une crise existentielle dont l’issue est incertaine, sinon fantasmée

Analyse :

Grandeur de la toute-puissance de Lydia, qui non seulement est à la tête de la célèbre Philharmonie de Berlin (après Karajan, Abbado, Simon Rattle…) mais est aussi compositrice et écrivaine, et son livre va être édité. Une femme qui jouit sans mélange de cette existence épanouie. Cate Blanchett, disons–le, est épatante, fascinante dans un rôle puissant où se révèlera peu à peu sa fragilité ! Adulée par le public et bien sûr par les médias, elle gère ses musiciens au plus près de la perfection, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Une séquence la montre dans une interview publique, où le journaliste allie impertinence et humour dans un feu roulant de questions que sur sa vie officielle et privée. Les scènes de répétition sont pour tout mélomane remarquables. Les master class sont un bel exemple de vulgarisation, sur Bach, Beethoven et surtout Mahler. Todd Field musicien de jazz s’est formé à la musique classique pour l’écriture du scénario, afin d’être clean au plan musicologique. En dépit de certaines longueurs, le film tient la route grâce la qualité des acteurs et à la maîtrise dans la mise en scène et la bande-son. Mais arrive la deuxième partie de ce long film, la « chute » de Lydia. La nuit, dans son bel appartement, Lydia est réveillée par des sons lointains puis plus proches, un métronome se déclenche tout seul, des voix murmurent. Un danger est en préparation comme un orage qui s’annonce… Lydia accède à un autre monde sale et glauque. Elle est suivie et agressée. C’est ainsi qu’un événement fatal va faire tout basculer. Lydia ne s’en aperçoit pas, plus affairée à remplacer son violoncelliste par une jeune femme attirante. Les allusions et accusations, relayées par ses pairs et son impresario et établissant sa responsabilité dans le suicide de son élève, deviennent si fortes que Lydia va craquer au début d’un concert, où elle s’en prend à ses musiciens avec une violence terrifiante . La ‘déesse’ s’effondre.

Film misogyne ou simplement l’échec d’une personne envahie par son ego ? « Mon sujet, c’est le pouvoir » a déclaré le réalisateur. Voilà un grand film malgré ses imperfections.

Alain Le Goanvic

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