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Avec :
Nadia Tereszkiewicz (Rosalie), Benoît Magimel (Abel), Benjamin Biolay (Barcelin), Guillaume Gouix (Pierre), Gustave Kervern (Paul), Anna Biolay (Jeanne), Juliette Armanet (Clotilde).
En 2016, Stéphanie Di Giusto réalise son premier film « La Danseuse », dont elle écrit également le scénario. Ce film, projeté dans la section « Un certain regard » du Festival de Cannes, met en scène Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lilly-Rose Depp et François Damiens. « Rosalie » est son deuxième film.
Résumé :
Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret.
Analyse :
"Rosalie" trace le destin romanesque d'une femme à barbe à la fin du XIXème siècle, sur fond d'histoire d’amour. Stéphanie Di Giusto nous emmène dans ce petit village breton, où règne l’obscurantisme et une ambiance pesante, mené par un chef de village autoritaire, divinement interprété par Benjamin Biolay. Rosalie arrive au beau milieu de ce microcosme mais n’est pas au bout de ses surprises. Suite à un arrangement de son père, elle se retrouve à devoir épouser Abel, un gérant de café criblé de dettes. Mais au fur et à mesure que leur relation avance, elle ne veut plus garder son secret d’hirsutisme et le révèle ainsi au grand jour. Des disputes éclatent mais pourtant un amour naissant semble se dessiner petit à petit à l’horizon.
Affichant et assumant sa différence, Rosalie va ainsi sortir son mari du gouffre financier en s’investissant dans son café, qui attire de plus en plus de clients, de par cette excentricité.
Nadia Tereszkiewicz s’abandonne complètement dans son personnage très solaire, tandis que Benoît Magimel nous apparait beaucoup plus terrien. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la réalisatrice n’a voulu aucune rencontre entre eux avant le tournage, afin de créer une complicité naissante qui fonctionne à merveille.
Au travers d’images avec une esthétique très organique et un véritable souci du détail, Stéphanie Di Giusto nous a ainsi conté un magnifique film sur la liberté d’être soi, tout en nous questionnant sur nos codes, la féminité et la tolérance.
Maxime Pouyanne
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