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Avec :
Benjamin Lavernhe (Henri Grouès dit l’Abbé Pierre), Emmanuelle Bercot (Lucie Coutaz), Michel Vuillermoz (Georges Legay).
Scénariste et réalisateur, il commencera sa carrière en réalisant des clips vidéo, des films d’entreprise et des courts métrages. Dans les années 2000, il réalise des films de séries pour la télévision :Un flic, les hommes de l’ombre. Son premier film L’affaire SKI, (2014) reçoit plusieurs récompenses, dont le prix Jacques Deray, Oscar du meilleur film. Suivent Sauver ou périr 2018, Goliath 2022.
Résumé :
En 1989 le film de Denis Amar Hiver 54, L’Abbé Pierre, avec Lambert Wilson dans le rôle-titre, abordait plus particulièrement la grande opération lancée en 1954 en faveur des sans-logis dans une France pauvre et affaiblie. Le récit proposé par Yves Tellier est plus ambitieux et plus ample car plus biographique sur Henri Grouès, fervent catholique et surtout grand humaniste.
Analyse :
Le début du film nous montre un homme qui souhaite accéder à la prêtrise mais la déclaration de guerre en 1939 l’en empêche. Démobilisé il entre dans la Résistance, et prend le nom de l’ Abbé Pierre. On le voit aider un groupe de réfractaires au STO à passer la frontière suisse. D’emblée il apparaît comme un homme d’action et dévoué à la justice et à la protection des personnes faibles et désemparées. Ayant vécu l’horreur de la guerre et ses conséquences au plan humain, il devient en 1949 un ardent combattant contre la pauvreté et pour la défense des sans-abris Le récit de son extraordinaire combat est servi par deux excellents acteurs, Benjamin Lavernhe et Emmanuelle Bercot. Linéaire mais ponctué d’évènements forts, le scénario nous entraîne dans une aventure humaine hors du commun et restitue, ou simplement expose, la parfaite adéquation entre convictions et action. D’une certaine façon, ce film a un côté roboratif, tant l’action de l’Abbé Pierre déborde d’énergie, d’inventivité et de suite dans les idées. Il faut voir avec quelle éloquence il s’adresse aux députés de l’Assemblé Nationale et aussi au groupe de riches donateurs, enfermé dans l’optique business plus que dans un élan de générosité. Et il y a bien entendu le fameux appel à la radio : « Mes amis au secours, une femme est morte gelée dans la rue.. » qui a provoqué un grand mouvement de solidarité dans tout le pays ! Bien que le contexte soit différent, on pense à Martin Luther King et au dynamisme extraordinaire qu’il a montré dans le combat pour les droits civiques aux Etats-Unis. On pourrait dire que ces combats exemplaires sont là pour nous faire prendre conscience de ce que pourrait être un véritable engagement devant les problèmes de notre monde actuel. Ceci est un autre débat sur la force du cinéma et ce film vaut le détour.
Alain Le Goanvic
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