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Avec :
Voijtech Dyk (Josef Myslivecek), Lana Vlady (Anna Fracassati), Barbara Ronchi (Caterina Gabrielli), Federica Vecchio (Cornelia), Elena Radonicich.
A vrai dire Petr Vaclav, à la fois réalisateur et scénariste, nous est peu familier. Déjà trente ans de carrière et quelques films dont on peut citer Marian (1996), Zanieta (2014), Confessions d’un disparu (2015), Nous ne sommes jamais seuls (2016). Il Boemo a été présenté au Festival d’Arras en 2022, et a reçu le Prix de la critique. Il a obtenu de nombreux prix dans son pays.
Résumé :
Un musicien totalement inconnu, même de mélomanes chevronnés, qui a vécu au temps de Mozart et de Haydn, nous est présenté, homme élégant et cultivé mais issu d’un pays relativement lointain. Il vit en Italie où se développe sa carrière. On le surnomme « Le Bohémien » tant son nom est complétement imprononçable. Vaclav nous aide à découvrir la beauté singulière de sa musique, magnifiée par l’éclat de Venise et de Gênes. Immigré il s’exprime en italien et séduit les femmes de la bonne société.
Analyse :
D’emblée le personnage, Josef Myslivecek, est étrange et insaisissable. La première séquence nous le montre pauvre et défiguré, probablement par la syphilis. On est en 1781, à la fin de sa vie. Le film revient en playback quarante ans auparavant, alors que débute une carrière difficile en Italie.. Sa liaison avec une femme de cour lui permettra de réaliser son rêve de composer un opéra. Il parviendra en particulier à dompter la belle et grande cantatrice du moment, La Gabrielli, imbue de ses prouesses vocales et de sa personnalité sauvage qui l’aidera à atteindre la renommée. Il reste que ce film, très bien documenté, vu l’abondance de la BO (de la musique symphonique à la musique de chambre, en passant par des sonates pour piano, et bien sur des extraits d’opéras), ne convainc pas. Il est intéressant et quasi documentaire dans la description des salles de théâtre, où les grands de ce monde festoient et même forniquent pendant les représentations ! Manque de rythme, beaucoup de séquences paresseuses et convenues. La rencontre avec Mozart est un peu plate, le musicien tchèque paraît bien pâle, un peu trop lisse et introverti.…On pense peut être trop à Amadeus de son compatriote Milos Forman, mais ne soyons pas injustes dans la comparaison, le propos ici est différent. Nous sommes gratifiés de moments musicaux admirables, qui rendent compte de la valeur et de la noblesse du style du Boemo. On dit que Mozart l’admirait. La dernière séquence du film est impressionnante. Mais surtout, il y a les femmes aimées dont sa vie était jalonnée et marquée par un amour impossible pour Anna Fracassati. Un génie qui a manqué sa cible.
Alain Le Goanvic
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