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Avec :
Vincent Lacoste (Benjamin). François Cluzet (Pierre). Adèle Exarchopoulos (Meriem). Louise Bourgoin (Sandrine).William Lebghil (Fouad). Lucie Zhang (Sophie). Théo Navarro-Mussy (Sofiane). Léo Chalié (Alix). Bouli Lanners (le père de Benjamin).
Né en 1976, Il est attiré très tôt par le cinéma mais fait, comme son père, des études de médecine, pour «acheter sa tranquillité» auprès de lui. A la fois médecin généraliste et réalisateur jusqu’à l’âge de 40 ans, il interroge, dit-il, dans sa trilogie Hippocrate (2014), Médecin de campagne (2016), puis Première année (2O18) « la question de l’engagement à travers un métier ».
Résumé :
C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. A leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée.
Analyse :
Après le monde de la médecine et des soignants, Lilti aborde celui des enseignants et de leurs conditions d’exercice dans un emblématique collège de la banlieue parisienne qui accueille des enfants de 12 à 15 ans de familles de milieux sociaux différents. Il le fait avec la même empathie, pour chercher à comprendre comment ils trouvent du sens dans ce métier paupérisé et à risques au sein d’une institution décriée, garants qu’ils sont d’une transmission du savoir. Ce qui est donné à voir dans cette fiction chorale nourrie par l’observation du réel est la vie d’un groupe de professeurs, les relations entre eux et avec les enfants, l’impact réciproque de leur vie privée sur leur vie au collège, enfin les inévitables et contraignantes questions de discipline qu’ils affrontent pendant leurs cours. Sans aucune posture militante, le réalisateur décrit leur enthousiasme comme leur déprime et les préoccupations qu’ils partagent. Tout cela n’est pas nouveau il est vrai, et un film comme Les herbes sèches de Ceylan a sans doute, outre son attrait exotique, une plus grande ambition. D’où vient alors que nous soyons si touchés par les vies minuscules et glorieuses de Meriem - si vivante Adèle Exarchopoulos -, Sophie, Fouad, Sandrine, Pierre - très riche personnage de professeur en fin de carrière veillant sur les autres, qu’incarne si généreusement François Cluzet - et Benjamin ? Celui-ci, vulnérable et émouvant Vincent Lacoste, «double de fiction» du réalisateur, jeune remplaçant candide et encore incompétent lorsqu’il débarque en début d’année, va grandir, étayé par une équipe enseignante bigarrée mais solidaire, et en témoigner au cours d’un conseil de discipline où il saura se remettre en question. On doit ainsi souligner la qualité du casting, avec de nombreux membres récurrents de la famille d’acteurs du réalisateur qui contribuent au climat de ses films, et l’absence de manichéisme dans le traitement par Lilti de leurs comportements, parce qu’il leur fait confiance, favorisant l’expression de leur personnalité dans le cadre qu’il leur a créé, pour nous offrir un film sympathique et chaleureux.
Jean-Michel Zucker
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