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Avec :
Caleb Landry Jones (Douglas), Lincoln Powell (Douglas enfant), Jojo T Gibbs (Evelyn), Christopher Denham (Ackerman), Clemens Schick (Mike), Johns Charles Aguilar (El Verdugo), Iris Bry (mère de douglas), Marisa Berenson (Aristocrate).
Né en 1959, Luc Besson est un réalisateur, producteur et scénariste français, installé à Los Angeles depuis 1997. Après Subway (1985), il a réalisé Le Grand bleu (1988), devenu culte. Suivront Nikita (1970), Léon (1994), Le cinquième élément (1997), Lucy (2014), Valerian et la cité des milles planètes (2017). A la tête d’EuropaCorp, Besson a produit des séries comme Taken. Il est à l’origine de la Cité du Cinéma et de l’Ecole de la Cité, à Saint-Denis, près de Paris.
Résumé :
L’incroyable histoire d’un enfant meurtri par la vie, qui trouvera le salut grâce à l’amour que lui portent ses chiens.
Analyse :
Un acteur époustouflant, Caleb Landry Jones (Prix d’interprétation masculine à Cannes pour Nitram en 2020), un récit au rythme effréné qui ne cesse de surprendre, une mise en scène incroyable et une bande son magnifique, en partie composée par Eric Serra, le compositeur fétiche du réalisateur, avec des chansons d’Edith Piaf, Marlène Dietrich, Bob Dylan, etc. : le dernier film de Luc Besson, sélectionné à Venise et présenté à Deauville (avec des vivats debout) est du grand cinéma, un vrai régal.
Les premières scènes nous plongent dans la famille d’un éleveur de chiens, un père psychopathe qui martyrise Douglas, son fils rebelle. Des images terribles où la violence, la souffrance et la folie sont filmées avec une grande force. Plus tard une transgenre conduisant un camion rempli de chiens a un accident de la route ; Douglas adulte fait la connaissance d’une psychiatre (la délicieuse Jojo T. Gibbs)… le scénario déborde d’imagination, mêlant passé et présent, les séances de psy permettant à Douglas, rendu infirme par la faute de son père, de raconter son parcours. On est plongé dans la démesure, passant par toutes sortes d’émotions, pitié, empathie, peur, voire terreur. La tonalité des images est sombre avec peu de scènes en extérieures et de jour. Amoureux sans retour d’une belle actrice, Douglas se terre dans un chenil, en sortant pour des soirées où il aime à se produire travesti en femme dans des cabarets. Son interprétation de La foule de Piaf «(Et je crie de douleur, de fureur et de rage ») touche au cœur. Grâce au concours de nombreux dresseurs de chiens pendant le tournage, les performances des dizaines de chiens, les vrais amis de Douglas, sont également hors normes, époustouflantes. Et le dénouement est à la hauteur ! Dogman rappelle le Joker (Todd Phillips, 2019) et sa solitude. Du grand art !
Françoise Wilkowski-Dehove
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