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Avec :
Lou de Lâage (Fanny), Melvil Poupaud (Jean), Niels Schneider (Alain), Valérie Lemercier (Camille).
Puisqu’on se doit de présenter ce réalisateur né en 1935 dans le Bronx (USA) au jeune public, Allan Stewart Konisberg de son vrai nom est un réalisateur, scénariste, acteur, humoriste, écrivain et musicien, mondialement connu et souvent oscarisé. Il a tourné depuis les années 1970, environ un film par an, excellant dans les comédies de mœurs sur fond de psychanalyse et Coup de chance est son cinquantième film.
Résumé :
Fanny et Jean forment un couple heureux, dans un cadre bourgeois très agréable aussi bien à Paris qu’à la campagne. Par hasard, devant le théâtre des Champs Elysées, Fanny rencontre Alain, un ancien amoureux de sa classe.
Analyse :
Woody Allen, toujours aussi jeune, nous revient ici pour son cinquantième film et, cerise sur le gâteau, en français avec des acteurs français. « Un superbe cadeau à me faire à moi-même », a commenté Woody Allen qui a donc tourné en France, dans une interview au magazine Positif. Nous serions bien ingrats de ne pas applaudir à cette nouvelle performance.
Dans ce film nous retrouvons tout ce qui nous fait aimer Woody Allen : la légèreté, l’humour, le badinage, l’efficacité de la mise en scène et la musique ! L’intrigue est banale, un jeu de couple à trois mais qui ne plaît pas du tout au mari et celui-ci réagit violemment, comme il le fait dans sa vie professionnelle, pour défendre sa relation sans partage avec sa femme. Le mari est joué par Melvin Poupaud que nous avions déjà vu dans L’amour et les forêts de Valérie Donzelli dans un rôle identique de mari possessif et manipulateur. Le marivaudage est toujours présent dans des scènes courtes, souvent en plan moyen, parfois en montage alterné -- jusqu’à quatre actions filmées simultanément dans l’une des dernières séquences--, un cadrage jamais appuyé. Une nouvelle fois Woody Allen s’amuse avec l’importance du hasard, de la chance et des coïncidences. Les vues de Paris en automne sont magnifiques et la bande son comme presque toujours à base de jazz. Woody Allen se fait plaisir et nous fait plaisir jusqu’à la dernière scène, en forêt, où une balle est tirée mais on ne sait pas qui elle va atteindre, comme on ne savait pas de quel côté allait tomber la balle de tennis en équilibre sur le filet dans Match point (2005). Nous n’avons plus qu’à attendre avec impatience le cinquante et unième opus de ce fabuleux artiste.
Jean Wilkowski
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